Réglementer les hébergements alternatifs. Telle est l’une des décisions consignées dans la feuille de route 2023-2026 du tourisme. Lors de son passage, le 3 mai, dans l’émission « Confidences de presse » sur 2M, Fatim-Zahra Ammor, ministre du Tourisme, a fait savoir qu’un travail se fait en ce sens. « Le décret va voir le jour incessamment. Le Maroc ne sera pas le premier pays à encadrer le tourisme chez l’habitant. Le tourisme en Croatie a réalisé un bond qualitatif énorme quand son gouvernement a décidé de réglementer cette activité », a-t-elle dit, soulignant que sur un total de 30 millions de nuitées recensées, les Marocains effectuent seulement 8 millions de nuitées dans les établissements hôteliers classés, le reste (22 millions de nuitées) revenant aux hébergements alternatifs ou chez l’habitant.
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« Cela me semble normal de payer des taxes quand on génère des revenus. D’ailleurs, cela représentera des recettes additionnelles pour les collectivités locales. Je pense que ça sera plutôt un cercle vertueux quand tout sera réglementé. C’est aussi une sécurité à la fois pour le loueur et pour le locataire », a ajouté la ministre.
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De leur côté, plusieurs communes s’activent déjà pour une révision de la fiscalité locale, en vue d’introduire une taxe sur les « séjours chez l’habitant ». Déférant aux instructions gouverneur de la préfecture Mdiq-Findeq, la commune de Martil devrait inscrire la nouvelle taxe à l’ordre du jour de la prochaine session ordinaire de son Conseil, au titre du mois de mai.