Taxis au Maroc : Fini les arnaques ?

13 mai 2024 - 19h00 - Maroc - Ecrit par : S.A

Au Maroc, de nombreuses licences ont été retirées aux chauffeurs de taxi qui ne sont pas en règle. Abdelouafi Laftit, ministre de l’Intérieur, assure que son département s’évertue à soutenir et à accompagner diverses initiatives visant à moderniser les services de taxis et à les adapter aux besoins et aspirations des clients.

Répondant à une question du groupe parlementaire Haraki à la Chambre des représentants sur « la qualification du secteur des taxis et l’établissement de normes uniformes à l’échelle du royaume », Abdelouafi Laftit a confirmé que les autorités provinciales, habilitées par la loi à réglementer le secteur des taxis, s’assurent d’inclure dans les décisions opérationnelles les conditions spécifiques pour l’exploitation des taxis et la prestation de leurs services, ainsi que les conditions nécessaires à l’exercice de la profession afin d’imposer le respect des normes de qualité et de comportement professionnel des chauffeurs de taxi. Ces décisions relatives à l’exercice de la profession de conduite de taxi et à l’octroi de la licence définissent les conditions et les critères requis pour ceux qui aspirent à travailler dans le secteur et les conditions de prestation du service et de gestion de la relation avec les clients, a-t-il précisé.

À lire :Marrakech en guerre contre les taxis clandestins

Le refus par le chauffeur de taxi de conduire le client à sa destination sans motif valable, l’offre de service conditionnée, la non-affichage des tarifs ou leur augmentation, et l’utilisation non conforme du compteur, sont des pratiques contraires aux lois et règlements en vigueur ou celles considérées comme immorales et nuisibles à la profession. À en croire le ministre, ces pratiques sont sanctionnées. Entre janvier 2023 et février 2024, quelque 317 licences ont ainsi été retirées aux chauffeurs de taxi qui ne sont pas en règle pour une durée variant entre un mois et six mois. De même, 15 licences ont été temporairement retirées en attendant les décisions judiciaires y afférentes.

À lire :Taxis de la honte à Agadir : les autorités sévissent

Laftit a en outre assuré que son département veille non seulement à uniformiser les normes et les procédures de base et à les généraliser à toutes les provinces et préfectures, à travers des circulaires ministérielles envoyées périodiquement aux autorités provinciales, en supervisant le secteur et en accompagnant le travail des services provinciaux compétents, mais il s’évertue également à soutenir et à accompagner diverses initiatives visant à moderniser les services de taxis et à les adapter aux besoins et aspirations des clients, notamment les initiatives visant à réguler l’activité de connexion via des applications entre les taxis et les utilisateurs de ce type de transport au niveau des provinces et préfectures, ou à créer des mécanismes de réservation préalable des services de taxis.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Administration - Abdelouafi Laftit - Transport en commun - Ministère de l’Intérieur (Maroc)

Aller plus loin

Marrakech : des taxis hors de prix

Les tarifs des grands taxis entre Marrakech et Had Rass El Ain dans la province de Rhamna, ainsi que vers de nombreuses communes aux de la région ont augmenté au grand dam des...

Enfin un bus pour relier Casablanca à l’aéroport

Casablanca se dote d’un nouveau mode de transport pour faciliter l’accès à son aéroport international Mohammed V. La capitale économique s’apprête à lancer le service Aerobus,...

Marrakech en guerre contre les taxis clandestins

Les services du ministère de l’Intérieur mènent une lutte sans merci contre les taxis clandestins à Marrakech. Entre janvier 2023 et février 2024, quelque 317 licences ont été...

Au Maroc, les motos-taxis ne font pas que des heureux

Un nouveau mode de transport émerge à Tanger et dans d’autres villes marocaines. Il est toutefois jugé illégal par le ministre de l’Intérieur, Abdelouafi Laftit.

Ces articles devraient vous intéresser :

Taxis contre Indrive : quand la rue marocaine devient un ring

La Coordination nationale et le Bureau régional de l’Organisation nationale pour les droits humains et la défense des libertés au Maroc appellent les autorités responsables du secteur des transports à trouver des solutions efficaces pour résoudre le...

Statut d’auto-entrepreneur au Maroc : après l’euphorie, le flop ?

Lancé en 2015, le statut auto-entrepreneurs semble ne plus être une solution à l’informel et au chômage. Le bilan en est la parfaite illustration.

Le tramway va arriver à Temara

Dans le cadre de la préparation du Maroc à l’accueil de la Coupe du Monde de la FIFA 2030, une étape importante a été franchie avec l’approbation du programme de développement du réseau de tramway Rabat-Salé-Témara.

Des voitures de luxe acquises par le ministère de la Transition numérique ?

Ghita Mezzour, ministre déléguée en charge de la Transition numérique et de la réforme de l’administration, a démenti l’acquisition d’une voiture de luxe pour 2,48 millions de dirhams et d’une autre pour 1,27 MDH.

Alerte sur les erreurs d’enregistrement des nouveaux-nés au Maroc

L’Organisation marocaine des droits de l’homme (OMDH) a alerté le ministre de l’Intérieur, Abdelouafi Laftit, au sujet du non-enregistrement des nouveau-nés à leur lieu de naissance, l’invitant à trouver une solution définitive à ce problème.

Fonctionnaires marocains : des coûts salariaux de plus en plus insoutenables ?

Au Maroc, les quelque 570 917 fonctionnaires publics devraient coûter 180,27 milliards de dirhams à l’État en termes de salaire en 2025, ce qui représente 10,96 % du PIB et près de 53 % de l’investissement prévu. Des dépenses qui pèsent lourd sur les...

MRE au Maroc : un été de paperasse et de galères

Outre le bon accueil qui est réservé Marocains résidant à l’étranger (MRE) aux ports, aux aéroports et aux postes-frontières, il y a également lieu de leur simplifier les procédures administratives pendant leur séjour au Maroc dans le cadre de...

Marocains, le temps presse pour la déclaration des avoirs à l’étranger

La régularisation des contribuables, ainsi que la déclaration des avoirs liquides détenus à l’étranger, touchent à sa fin. Ces deux opérations avaient été lancées par l’Office des changes et de la Direction générale des Impôts (DGI).

À Rabat, les opérations de démolition passent mal

Les membres de la Fédération de la Gauche Démocratique au sein du conseil municipal de Rabat voient d’un mauvais œil les opérations de démolition et de relogement qui ont touché plusieurs quartiers tels que l’Océan et Douar El Askar et appellent à leur...

Immobilier au Maroc : le fisc marocain en alerte

L’existence de nouvelles pratiques frauduleuses a poussé les services de contrôle de la Direction générale des impôts (DGI) à intensifier leurs inspections fiscales à l’encontre de plusieurs promoteurs immobiliers et entreprises spécialisées dans la...