Scandale immobilier à Tétouan
À Tétouan, la mafia foncière règne en maitre, dénonce l’Observatoire des droits de l’homme qui appelle à mettre fin à l’impunité des responsables qui exproprient des biens de...
La légalisation des signatures portant sur des transferts de propriété de terres soulaliyates est « illégale » et peut donner lieu à des poursuites judiciaires, a rappelé le ministère de l’Intérieur aux présidents des collectivités territoriales.
Le gouverneur, directeur des affaires rurales au ministère de l’Intérieur, Abdelmajid El Hankari, a mis en garde contre les transactions illégales portant sur des terres appartenant aux communautés soulaliyates. Dans une récente circulaire, l’autorité a donné des consignes claires pour renforcer la protection de ces terres, rapporte Le Matin. Selon la loi n°62.17 relative à la tutelle administrative sur les communautés soulaliyates et la gestion de leurs biens, ainsi que les dispositions du Code des droits réels et l’article 540 du Code pénal, les terres soulaliyates bénéficient d’une protection spéciale et ne peuvent être cédées que dans les cas précis prévus par la loi, rappelle-t-il.
À lire : L’affaire de la spoliation des terres soulalyates devant la justice
Dans sa note, le responsable dénonce la multiplication de ces transactions illégales entre particuliers qui font ensuite l’objet de légalisations de signature par les services de certaines collectivités territoriales, en violation des textes en vigueur, notamment de l’article 4 du Code des droits réels. Le gouverneur El Hankari souligne le caractère nul et non avenu de la légalisation de ces transactions portant sur des propriétés soulaliyates, laquelle relève en principe de la compétence des notaires, adouls et avocats, et non des collectivités territoriales.
À lire : Maroc : des avocats s’accaparent des terres soulalyates
Les agents qui procèdent à ces légalisations s’exposent à des poursuites judiciaires en vertu de l’article 36 de la loi n°62.17 qui punit « d’un emprisonnement d’un à cinq ans et d’une amende de 10 000 à 100 000 dirhams toute personne ayant participé à quelque titre que ce soit à l’établissement de documents relatifs au transfert, à la concession ou à la jouissance de biens fonciers appartenant à une communauté soulaliyate en contradiction avec les dispositions légales en vigueur, ou ayant établi ou participé à l’établissement d’actes enlevant le caractère communautaire à des biens fonciers appartenant à une communauté soulaliyate, en violation des textes législatifs et réglementaires en vigueur ».
Aller plus loin
À Tétouan, la mafia foncière règne en maitre, dénonce l’Observatoire des droits de l’homme qui appelle à mettre fin à l’impunité des responsables qui exproprient des biens de...
Le député et président du Conseil provincial du Parti Authenticité et Modernité (PAM), impliqué dans une affaire de droits d’exploitation de terres soulaliyates, vient d’être...
Dans la province de Kénitra, un président de commune et ses deux adjoints, ainsi que des avocats et des fonctionnaires sont accusés d’escroquerie et de falsification dans une...
Des avocats marocains sont impliqués dans la vente illégale des terres soulalyates (collectives). Saisi, le ministre de la Justice s’est dit préoccupé et évoque l’ouverture...
Ces articles devraient vous intéresser :