
Tomate marocaine : le nouveau cauchemar des producteurs français
Face à l’augmentation des importations de tomates marocaines, les producteurs français expriment leur inquiétude et pointent du doigt une concurrence déloyale.
Les producteurs de tomates en France traversent une période d’anxiété, confrontés à une concurrence accrue des produits importés. Plus de 40 % des tomates consommées dans le pays sont importées, le Maroc étant le principal fournisseur.
La filière tomate française, déjà aux prises avec des coûts de production élevés, voit sa situation se compliquer davantage avec l’arrivée de l’hiver, une saison où les tomates, bien que moins présentes, ne disparaissent pas des étalages. La prédominance des tomates marocaines dans les supermarchés locaux soulève des questions sur la viabilité de la tomate française sur son propre territoire.
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L’augmentation de 19 % des importations de tomates en une année met en avant les difficultés auxquelles sont confrontés les producteurs français, avec une part significative de ces importations provenant du Maroc. Parallèlement, la production sous serre en France a subi une baisse alarmante de 13 %. Les professionnels du secteur, comme un maraîcher interviewé par TF1 près de Rennes, attribuent ce déclin à un ensoleillement insuffisant au début de l’été, ainsi qu’à l’obsolescence et au coût élevé de chauffage des serres françaises, qui ne peuvent rivaliser avec leurs homologues étrangères.
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Même la stratégie consistant à se concentrer sur des variétés préférées des consommateurs, telles que la tomate-cerise, n’a pas apporté les résultats escomptés pour les agriculteurs français. Ils constatent avec préoccupation que les producteurs marocains se lancent également dans la culture de ces variétés, intensifiant ainsi la concurrence sur le marché.
Aller plus loin
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