Tomates : la France lance sa contre-attaque contre le Maroc

21 juillet 2025 - 07h00 - Economie - Ecrit par : S.A

Les producteurs français partent en croisade contre les tomates cerises importées du Maroc. Dans ce sens, ils ont créé cette année une barquette unique.

250 g de tomates cerises. C’est la barquette unique créée cette année par 500 producteurs réunis au sein de l’Association d’organisation de producteurs national (AOPn) Tomates et Concombres de France afin d’inciter les consommateurs à acheter français. Ces barquettes françaises ont le même poids que les barquettes marocaines et les barquettes d’Azura, qui envahissent désormais toute l’année les rayons des supermarchés, fait savoir Le Dauphiné Libéré. Cette barquette souveraine pourrait-elle rivaliser avec la barquette marocaine ? « Il est trop tôt pour faire un bilan. Pour le moment, on est encore en train de démarcher la grande distribution pour qu’elle les mette partout en avant », explique Ronan Collet, de l’AOPn Tomates et Concombres de France.

À lire : Tomates marocaines : la colère monte chez les producteurs français

La barquette française est vendue à 1,29 euros alors que la barquette marocaine coûte 0,99 %. De quoi rendre la tâche difficile pour les producteurs français qui font face à une concurrence marocaine qu’ils jugent déloyale. « À ce prix-là, la marge est très réduite pour les producteurs », précise Ronan Collet. Chère à produire, la tomate cerise « nécessite deux à deux fois et demi plus de main-d’œuvre que la tomate grappe classique », poursuit-il. L’autre désavantage, le coût de la main-d’œuvre est quatorze fois supérieur à celui du Maroc. Raison pour laquelle, la tomate cerise française est plus chère que la marocaine, mais aussi deux à quatre fois plus chère que la tomate ronde en vrac française.

À lire : Tomates : le Maroc et la France enterrent (provisoirement) la hache de guerre

Yann Le Cunff, chargé de mission Suivi de marchés chez Tomates et concombres de France, pointe du doigt accusateur vers la grande distribution, qui s’attribue, selon lui, « un niveau de marge plus important sur les produits français que sur les produits marocains ».

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