« L’incidence élevée du taux de contamination est un phénomène normal au cours de cette période, compte tenu de l’entrée de nouvelles mutations du virus au Maroc, en particulier le variant Delta. […] En suivant la situation épidémiologique au Maroc, on peut dire que 40 % des causes sont liées au relâchement dans le respect des mesures de précaution, et 60 % sont relatives à la propagation rapide du variant Delta », explique à TelQuel sous couvert d’anonymat un membre du comité national scientifique et technique en charge du suivi de la pandémie de Covid-19.
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Le spécialiste a évoqué un problème auquel sont confrontés les laboratoires qui travaillent pour la détection du virus. Il s’agit du manque de moyens nécessaires pour étudier la propagation des variants. « […] Nos laboratoires ne peuvent pas détecter plus de 5 génomes, contrairement aux laboratoires britanniques ou chinois par exemple qui peuvent identifier 3000 à 5000 génomes au cours d’un seul processus d’analyse », fait-il savoir, insistant que « le variant Delta connaît une flambée au Maroc ».
Selon ce membre du comité national scientifique et technique, « il y a une différence de symptômes entre la souche originale du Covid et le variant Delta ». « Le premier cas ne provoque pas d’écoulement nasal et c’est une toux sèche, mais le second est complètement similaire aux symptômes de la grippe saisonnière. Lorsque des personnes sont infectées, en particulier les personnes vaccinées, elles croient qu’elles ne le sont pas. Elles se rétablissent au bout de 3 ou 4 jours, mais après avoir transmis le virus », explique-t-il.