Un an de prison ferme pour violences sur sa compagne

8 octobre 2008 - 13h39 - France - Ecrit par : L.A

Le calvaire subi par la jeune fille a de quoi faire frémir. Mais elle « l’aimait » et avait longtemps choisi de se taire. Jusqu’aux coups de trop. Une affaire malheureusement trop banale de violences conjugales comme il s’en juge maintenant plusieurs chaque semaine au tribunal correctionnel.

Le 21 août dernier à Nantua (France), l’homme revenait d’un séjour dans sa famille au Maroc. Sans même saluer sa jeune concubine et leurs deux enfants, il avait fouillé ses affaires et trouvé des cigarettes. Il était entré dans une rage folle : coups de poing, de pied, tête cognée contre le mur, tentative de strangulation, avant de menacer de la jeter par la fenêtre sous les yeux effarés du voisin d’en face.

« Si elle fume en cachette, elle peut faire d’autres choses » s’est justifié le prévenu à la barre hier. Comprendre qu’elle pourrait « le tromper ». Il lui était d’ailleurs interdit de sortir à sa guise et adresser la parole à un homme était pour lui le début de l’infidélité.

Le 26 août, nouvel accès de rage. Il saisit sa compagne par la tête et l’approche d’une casserole remplie d’eau bouillante.

Puis il la frappe avant de quitter les lieux en l’enfermant à clé. Puis de revenir en sortant cette fois le ceinturon pour une nouvelle scène de violences et des menaces « de la tuer dans la forêt ». Ajoutant à l’adresse des voisins qui seraient tentés d’appeler les gendarmes, qu’il leur réservera le même sort.

Un « contexte médiéval » a résumé le procureur-adjoint François Blanc. Un euphémisme.

L’expertise psychologique n’a pourtant pas diagnostiqué d’éléments psychopathiques chez l’intéressé, et même une certaine culpabilité. Mais évidemment un peu tard pour la jeune femme qui, à la barre, a expliqué qu’elle ne souhaitait plus partager la vie de son bourreau.

Le ministère public avait requis dix-huit mois de prison dont la moitié ferme, mais le tribunal aura été au delà.

Il a condamné le prévenu à deux ans de prison dont un avec sursis et mise à l’épreuve. Il a été maintenu en détention. Il devra suivre des soins et il lui sera interdit de résider au domicile de la victime.

Le Progrès Lyon - F. B.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : France - Droits et Justice - Femme marocaine - Prison - Violences conjugales

Ces articles devraient vous intéresser :

Immobilier au Maroc : bonne nouvelle pour les nouveaux acquéreurs

Des changements ont été opérés pour impacter positivement le secteur de l’immobilier. Le délai prévu dans l’article 573 relatif à l’introduction d’une action en justice pour défaut de garantie n’est plus limité à 365 jours.

Hassan Iquioussen vs Gérald Darmanin : la justice se prononce aujourd’hui

Le tribunal administratif de Paris examine l’arrêté d’expulsion de Hassan Iquioussen, pris par le ministère de l’Intérieur, Gérald Darmanin, en juillet 2022. Cette audience déterminante permettra de statuer sur la possibilité de l’imam de revenir en...

Maroc : des soupçons d’adultère conduisent à un drame

Le corps sans vie d’une jeune femme a été retrouvé au domicile de sa famille dans les environs de Berrechid. Soupçonné d’homicide, son mari en fuite a été arrêté par les éléments de la Gendarmerie royale relevant du centre territorial de Deroua.

La chanson « Enty » de Sâad Lamjarred devant la justice

Le compositeur Mohamed Rifai a assigné DJ Van en justice à cause de la chanson « Enty » interprétée par Saad Lamjarred en 2014.

Naïma Samih : son fils en colère

Chems-Eddine Belkaid fils de la chanteuse marocaine défunte Naïma Samih, menace d’engager des poursuites judiciaires contre les organisateurs de concerts – hommage à sa mère sans son accord préalable.

Au Maroc, le hijab plébiscité, les excès rejetés

Une enquête menée par la Fondation Menassat pour les recherches et études sociales révèle qu’une majorité de Marocains sont en faveur du port du voile dans l’espace public.

Vers une révolution des droits des femmes au Maroc ?

Le gouvernement marocain s’apprête à modifier le Code de la famille ou Moudawana pour promouvoir une égalité entre l’homme et la femme et davantage garantir les droits des femmes et des enfants.

Maroc : mères célibataires, condamnées avant même d’accoucher

Au Maroc, les mères célibataires continuent d’être victimes de préjugés et de discriminations. Pour preuve, la loi marocaine n’autorise pas ces femmes à demander des tests ADN pour établir la paternité de leur enfant.

Corruption : des élus locaux pris la main dans le sac

Abdelouafi Laftit, ministre de l’Intérieur, tente d’en finir avec la corruption et la dilapidation de deniers publics. Dans son viseur, une trentaine de présidents de commune et de grand élus dont il a transféré les dossiers devant l’agent judiciaire...

Sentiment d’insécurité au Maroc : un écart avec les statistiques officielles ?

Au Maroc, la criminalité sous toutes ses formes est maitrisée, assure le ministère de l’Intérieur dans un récent rapport.