La commission nationale pour la prise en charge des femmes victimes de violence va présenter, lundi 31 mai, son premier rapport annuel d’activités menées au Maroc, où 5,3 millions de femmes sont victimes de violences, principalement dans leur foyer.
Ce rapport qui sera présenté ce lundi 31 mai, est une revue exhaustive des actions, des acquis enregistrés et des propositions en vue d’une meilleure prise en charge des femmes victimes de violence au Maroc, où on estime à 5,3 millions (46,1 %) de femmes victimes de violences dans l’espace conjugal.
L’initiative bénéficie du soutien du programme conjoint entre l’Union européenne et le Conseil de l’Europe intitulé « Soutien régional à la consolidation des droits de l’homme, de l’État de droit et de la démocratie dans le sud de la Méditerranée » (Programme Sud IV), cofinancé par les deux organisations et mis en œuvre par le Conseil de l’Europe.
Présidée par Zhour El Horr, la commission est l’instrument national spécialisé dans la lutte contre la violence faite aux femmes au Maroc. Selon une étude, le contexte conjugal demeure l’espace de vie le plus marqué par la violence et la violence psychologique reste la forme la plus répandue.
En effet, au cours de l’année 2019, plus de 7,6 millions de femmes, soit 57,1 %, ont subi au moins un acte de violence, tous contextes et formes confondus. En milieu professionnel par contre, seulement 15,1 % de femmes ont subi le phénomène de violence dans l’exercice de leur fonction tandis que 12,6 % en ont fait les frais dans l’espace public.
Pour inverser cette tendance, la commission nationale a été mise en place le 5 septembre 2019, conformément à la loi 103.13 et son décret d’application. Elle est dotée d’une indépendance administrative et décisionnelle, et est composée de 19 membres représentant des départements gouvernementaux et administrations centrales concernés par les violences faites aux femmes.