Annoncés le 25 février dernier, le Maroc, le Burkina Faso, les Îles Caïmans, le Sénégal et autres pays sont actuellement dans la liste des pays sous haute surveillance. Mais, contrairement à la liste noire dont font partie l’Iran et la Corée du Nord, être sur la liste grise du GAFI, n’est pas synonyme du non-respect des normes mises en place par le groupe, mais que les pays sous surveillance intense s’engagent à améliorer leurs dispositifs de lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme.
Ainsi, « comme le précise la déclaration publique du GAFI, le Royaume du Maroc s’est engagé, en février 2021, politiquement à haut niveau à travailler avec le GAFI et le GAFIMOAN pour renforcer l’efficacité de son dispositif de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme (LBC/FT). La même déclaration précise également que depuis l’adoption de son Rapport d’Évaluation Mutuelle en 2019, le Maroc a fait des progrès au niveau des lacunes venues dans ledit rapport, en vue d’améliorer la conformité technique et celle en matière d’efficacité, notamment en coordonnant les activités et les objectifs de toutes les autorités compétentes en matière de LBC/FT », a expliqué le ministre de la Justice, à Medias24.
Approuvées par l’ONU, la Banque mondiale, le FMI et toutes les instances internationales, les 40 recommandations du GAFI définissent les principales mesures que les pays devraient adopter pour mieux lutter contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme. Dans ce sens, le Maroc a adopté plusieurs mesures dont la dernière, en date du 25 novembre 2019, concerne un nouveau projet de loi ayant pour objectif la révision de la définition de blanchiment de capitaux et l’alourdissement des sanctions actuelles. Deux points sur lesquels le GAFI invite le Maroc à travailler.
Bien que le projet soit ne soit pas encore en vigueur en raison d’un retard législatif, son examen reprendra dès la prochaine session parlementaire et son entrée en vigueur permettra au Maroc de réussir au prochain examen du GAFI et de sortir de cette liste grise, conclut Ben Abdelkader.