Tourisme au Maroc : après le séisme, le rebond ?

Plusieurs touristes ont annulé leurs voyages au Maroc après le séisme. Mais ces annulations n’affectent pas significativement le secteur du tourisme qui représente 7 % du Produit intérieur brut (PIB) et emploie 5 % de la population active. « Les annulations sont restées en deçà de nos attentes. Nous sommes optimistes et confiants dans nos prévisions de fin d’année », a soutenu Fatim-Zahra Ammor, ministre du Tourisme, rappelant que selon les prévisions avant le séisme, 14 millions de touristes devraient visiter le royaume d’ici la fin de l’année.

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Au cours des sept premiers mois de 2023, quelque 8,6 millions de touristes ont visité le Maroc, ce qui représente une augmentation de 15 % par rapport à la même période de 2019, avant la pandémie du Covid-19, a poursuivi Ammor, précisant que les recettes touristiques de janvier à septembre 2023 étaient de 5,6 milliards de dollars, soit 38 % de plus que la même période de 2019.

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Le tourisme à Marrakech a « subi un léger coup » après le séisme, a reconnu pour sa part James Wix, directeur de l’hôtel Le Farnatchi, annonçant la fermeture de l’établissement jusqu’à la fin de ce mois d’octobre pour réhabiliter le bâtiment qui a subi certains « dégâts superficiels ». « Nous n’avons pas eu autant d’annulations pour les mois de novembre et décembre. J’espère que la situation se normalisera d’ici là, mais il est impossible de le dire pour le moment », espère Wix, notant que les réunions annuelles du FMI et de la Banque mondiale, prévues à Marrakech du 9 au 15 octobre, permettront de booster le tourisme.

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Les Français et les Espagnols viennent en tête des touristes qui visitent le Maroc. Mais de plus en plus d’Israéliens viennent au Maroc depuis que les deux pays ont normalisé leurs relations en 2020 et établi des vols directs. « Nous avons lancé un e-visa qui a facilité les choses pour eux et pour les touristes de 40 autres pays de l’UE qui n’ont pas besoin de visa pour visiter le pays », explique Ammor. Le gouvernement va injecter 6,1 milliards de dirhams (environ 600 millions de dollars) pour relancer le secteur durement touché par la crise sanitaire. Objectif, attirer 17,5 millions de touristes d’ici la fin de 2026, créer 200 000 emplois directs et indirects, et augmenter les revenus annuels du secteur à 12 milliards de dollars.