Harcèlement sexuel sur les réseaux sociaux : Le calvaire des femmes marocaines

16 avril 2024 - 10h00 - Maroc - Ecrit par : P. A

Au Maroc, une femme sur trois est victime de harcèlement sexuel sur les réseaux sociaux, contre 4,3 % pour les hommes, révèle une récente étude sur l’utilisation des réseaux sociaux, menée par le Centre marocain de citoyenneté.

Dans le détail, 32,7 % des sondés affirment avoir été victimes d’injures et de diffamation sur les réseaux sociaux, 27,5 % de discours haineux en raison de leurs opinions personnelles, 19,7 % de piratage de leurs comptes personnels, 10,5 % de cyberintimidation, 9,1 % de chantage, 8,0 % de harcèlement sexuel et 7,8 % de diffamation. En revanche, 45,2 % des sondés déclarent n’avoir subi aucune forme de harcèlement sur ces médias en ligne, indique l’étude.

94,6 % de l’échantillon de l’enquête estiment que les familles marocaines ne sont pas en mesure de prévenir les dangers auxquels sont exposés leurs enfants en utilisant les réseaux sociaux, soulignant l’impérieuse nécessité de renforcer le cadre légal pour lutter efficacement contre la diffamation et la calomnie sur les réseaux sociaux.

À lire : Interdire ou réguler TikTok ? Le Maroc cherche la solution

Aussi, 95,8 % des personnes interrogées soutiennent que TikTok est la plateforme qui pervertit la jeunesse et sape les valeurs morales de la société. Pour d’autres sondés, les autres plateformes comme Snapchat (52,3 %), Instagram (50,3 %), Facebook (39,7 %), YouTube (31,6 %), Telegram (9,8 %), Twitter (8,4 %) et LinkedIn (5,0 %), contribuent également, dans une moindre mesure, à cette déchéance sociale.

Alors que 81,3 % des sondés soutiennent l’idée de restreindre l’accès aux réseaux sociaux et aux contenus nuisibles, 87,7 % sont favorables à l’idée de bloquer l’accès aux sites web pornographiques, relève en outre l’étude qui a été menée après qu’un large débat a été lancé sur les réseaux sociaux sur la limite à ne pas franchir entre liberté d’expression et diffamation, ainsi que sur les effets pervers de ces plateformes sur les mineurs.

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