Braquage de la banque Milleis à Paris : un suspect en cavale au Maroc condamné

26 octobre 2024 - 18h00 - France - Ecrit par : S.A

Impliqué dans le braquage de la banque Milleis située rond-point des Champs-Élysées (VIIIe arrondissement) en janvier 2019, un homme en cavale au Maroc a été condamné par contumace par le tribunal judiciaire de Paris.

Le verdict est tombé jeudi dernier. Le tribunal judiciaire de Paris a condamné Hicham E. à sept ans de prison contre la peine de 9 ans demandée à son encontre, rapporte Le Parisien. Visé par un mandat d’arrêt international, il est le « collègue » d’Alexandre A., 41 ans, un braqueur récidiviste surnommé « Musclor », seul à comparaître détenu. Hicham est considéré comme « l’élément central » par la procureure. « Où sont passés les millions ? Moi je dirais qu’ils sont au Maroc avec Hicham », a parié la représentante du parquet, sur la base d’éléments d’enquête. Le butin des 68 coffres forcés est estimé, au minimum, à une dizaine de millions d’euros.

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« Musclor » a lui écopé de dix ans de prison, soit la peine la plus lourde au lieu d’une peine de 15 ans de prison réclamée par le parquet. Selon la représentante du parquet, il était « un individu dangereux » avec trois faits de vol avec arme sur son casier, qui agissait d’une certaine façon en « double récidive ». « Il se présente toujours comme la victime des infractions qu’il commet », a dénoncé la magistrate, qui a réclamé de surcroît une peine de sûreté des 2/3 pour lui. « Une peine à deux chiffres l’anéantirait », a exhorté Amaury Auzou, l’avocat d’Alexandre A., expliquant que son client était « acculé financièrement et psychologiquement » quand il a accepté de monter sur ce coup.

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Kamal J., l’ancien directeur de cette banque, qui a participé directement au coup, a été lui condamné à six ans de prison (conforme aux réquisitions). Il serait entré en contact avec Hicham et, ensuite, avec Alexandre, pour organiser le « faux braquage » de son établissement. Selon le parquet, Kamal J. « a agi par appât du gain, il cherchait les paillettes. Mais on ne part pas en prison pour cela ! » Ses conseils reconnaissent d’ailleurs que leur client avait « sombré dans le mythe contemporain de la cupidité ».

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