Affaire Escobar du désert : Naciri veut faire comparaître Latifa Raâfat

26 avril 2025 - 22h00 - Maroc - Ecrit par : S.A

Les comportements de Saïd Naciri, ancien président du Wydad de Casablanca, poursuivi dans le cadre de l’affaire « Escobar du désert », du surnom du trafiquant de drogue malien Mohamed Benbrahim, ont agacé le juge Ali Tarchi.

Le procès de Saïd Naciri se poursuit devant la chambre criminelle de première instance à la Cour d’appel de Casablanca. L’audience de vendredi 25 avril 2025 a été marquée par des échanges tendus, rapporte Hespress. Et pour cause, Saïd Naciri a non seulement sollicité la confrontation directe avec plusieurs parties citées dans le dossier, dont la chanteuse Latifa Raâfat et le député du Parti authenticité et modernité (PAM), Abderrahmane Chouki, mais il a également demandé la comparution de l’« Escobar du désert » lui-même. Il a expliqué ses démarches par le souci de répondre point par point aux déclarations qui lui sont attribuées dans les procès-verbaux de la police judiciaire.

À lire :L’affaire "Escobar du désert" : les dessous du détournement d’une villa

Sauf que ces requêtes formulées sans autorisation préalable ont provoqué l’agacement du juge Ali Tarchi. « Vous ne pouvez prendre la parole qu’avec l’autorisation de la présidence », a déclaré le magistrat d’un ton ferme, invoquant le Code pénal en matière de gestion des audiences. Naciri a dû présenter des excuses à la Cour. « Je n’ai jamais eu l’intention de manquer de respect à la présidence, j’ai beaucoup d’estime pour cette honorable institution », a-t-il déclaré.

À lire :"Escobar du désert" : nouvelles révélations sur Saïd Naciri et Abdenbi Bioui

Le juge a confronté Saïd Naciri à d’autres éléments du dossier, notamment les accusations d’Ahmed Benbrahim. Celui-ci avait affirmé lui avoir remis une forte somme dans un restaurant huppé de Casablanca. Des accusations rejetées en bloc par l’ancien président du Wydad de Casablanca. « Ce sont des allégations infondées », a-t-il assuré, précisant qu’à la date présumée des faits, le restaurant cité n’existait même pas encore.

À lire :« L’Escobar du désert » fait tomber Saïd Naciri et Abdenbi Bioui

Lors de l’audience du 18 avril à la chambre criminelle de première instance près la Cour d’appel de Casablanca, Naciri a réfuté les accusations portées contre lui sur la base des déclarations du trafiquant malien. Il a dénoncé une « conspiration » et affirmé que les documents présentés dans le dossier sont « falsifiés ». Il a affirmé que l’acquisition de la villa de Californie, a été effective l’année 2017, via une société immobilière qu’il détient conjointement avec son fils.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Mali - Droits et Justice - Trafic - Procès - Drogues - Latifa Raafat - Saïd Naciri

Aller plus loin

L’affaire "Escobar du désert" : les dessous du détournement d’une villa

L’affaire « Escobar du désert » continue de livrer ses secrets. L’enquête en cours a révélé que Saïd Naciri, président du club sportif Wydad, et Abdenbi Bioui, président de la...

"Escobar du désert" : nouvelles révélations sur Saïd Naciri et Abdenbi Bioui

Nouveau rebondissement dans l’affaire « Escobar du désert », du surnom du trafiquant de drogue malien Mohamed Benbrahim arrêté et placé en détention au Maroc. Ce dernier aurait...

« Escobar du désert » : 20 personnes en détention au Maroc, dont des parlementaires

Le Procureur général du Roi près la Cour d’appel de Casablanca vient d’annoncer l’incarcération d’une vingtaine de personnes dans le cadre de la vaste enquête liée à l’affaire...

« L’Escobar du désert » fait tomber Saïd Naciri et Abdenbi Bioui

Plusieurs personnalités connues au Maroc ont été présentées aujourd’hui devant le procureur dans le cadre de liens avec un gros trafiquant de drogue. Parmi ces individus, un...

Ces articles devraient vous intéresser :

La chanson « Enty » de Sâad Lamjarred devant la justice

Le compositeur Mohamed Rifai a assigné DJ Van en justice à cause de la chanson « Enty » interprétée par Saad Lamjarred en 2014.

Sentiment d’insécurité au Maroc : un écart avec les statistiques officielles ?

Au Maroc, la criminalité sous toutes ses formes est maitrisée, assure le ministère de l’Intérieur dans un récent rapport.

Gard : double meurtre, la perpétuité pour Mohammed Ouhaddou

La Cour d’Assises du Gard a reconnu Mohammed Ouhaddou, un maçon marocain de 38 ans coupable des meurtres de sa femme (26 ans) et de sa belle-sœur (39 ans) le 5 mai 2023 à Salles-du-Gardon près d’Alès dans le Gard.

Hassan Iquioussen vs Gérald Darmanin : la justice se prononce aujourd’hui

Le tribunal administratif de Paris examine l’arrêté d’expulsion de Hassan Iquioussen, pris par le ministère de l’Intérieur, Gérald Darmanin, en juillet 2022. Cette audience déterminante permettra de statuer sur la possibilité de l’imam de revenir en...

Mohamed Ihattaren risque d’aller en prison

L’avocat de Mohamed Ihattaren, Hendriksen, confirme que le joueur d’origine marocaine est poursuivi en justice pour légère violence envers sa fiancée Yasmine Driouech en février dernier. La date de l’audience n’est pas encore connue.

Maroc : Une vague de racisme contre les mariages mixtes ?

Des activistes marocains se sont insurgés ces derniers jours sur les réseaux sociaux contre le fait que de plus en plus de femmes marocaines se marient avec des personnes originaires des pays d’Afrique subsaharienne. Les défenseurs des droits humains...

L’appel des chrétiens marocains

La communauté chrétienne au Maroc a réitéré, à l’occasion de la célébration de la fête de Noël, sa demande d’abrogation de l’article 220 du Code pénal et de la dépénalisation du prosélytisme.

"L’boufa", la nouvelle menace pour la société marocaine

Le Maroc pourrait faire face à une grave crise sanitaire et à une augmentation des incidents de violence et de criminalité, en raison de la propagation rapide de la drogue «  l’boufa  » qui détruit les jeunes marocains en silence.

Mohamed Ihattaren rattrapé par la justice

Selon un média néerlandais, Mohamed Ihattaren aurait des démêlés avec la justice. Le joueur d’origine marocaine serait poursuivi pour agression et tentative d’incitation à la menace.

Blanchiment d’argent : la justice marocaine frappe fort

Le Maroc a réalisé des avancées significatives dans sa lutte contre le blanchiment d’argent. C’est ce qui ressort du septième rapport annuel de la présidence du ministère public, publié le 6 mars 2024. Ce document officiel montre une évolution positive...