Entre 3 000 et 5 000 radars automatiques seront installés par les maires (prérogative jusqu’alors réservée à l’État) sur les routes communales et départementales dans les quatre à six ans à venir, soit 1 000 dispositifs de plus chaque année à partir de 2026. D’ores et déjà, l’Ugap (la centrale d’achat de l’État) a lancé l’appel d’offres qui va permettre de sélectionner un ou plusieurs fabricants de radars urbains.
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Quid des caractéristiques du nouveau radar ? C’est un radar urbain multifonction, capable de lire toutes les plaques d’immatriculation et de les immortaliser en qualité photo jusqu’à 250 km/h. En présence d’une remorque, si l’équipement relève l’infraction en éloignement, les deux plaques d’immatriculation visibles (tracteur et remorque) devront figurer dans le message d’infraction (MIF), précise L’argus. Cet équipement peut également lire jusqu’à 12 caractères sur les plaques étrangères, ainsi que le code pays, en particulier celles des 27 États-membres, Suisse, Royaume-Uni, Algérie, Maroc, Tunisie, Turquie.
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Ce projet entre dans la droite ligne de la loi de décentralisation du 21 février 2022, dite loi « 3DS », qui va permettre aux élus locaux d’installer des radars automatiques sur les routes communales et départementales (prérogative jusqu’alors réservée à l’État). Les radars en cours d’acquisition s’ajouteront aux 4 750 dispositifs automatiques actuellement en service. Avec 9 750 équipements, la France se hissera au quatrième rang mondial des nations les plus « radarisées » après le Brésil, la Russie et l’Italie.