Retards dans le traitement des dossiers des premières demandes, difficulté de décrocher un rendez-vous pour le renouvellement, enregistrés au niveau des préfectures, nouveaux durcissements apportés aux conditions de régularisation, notamment la circulaire Retailleau, appliquée depuis janvier dernier… La souffrance perdure pour des travailleurs étrangers en situation régulière souhaitant renouveler leur titre de séjour ou les travailleurs sans papier souhaitant obtenir le précieux sésame.
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Même si le travailleur sans-papiers, dont le métier figure sur la liste des métiers en tension, satisfait aux critères notamment les fiches de paie délivrées par les employeurs, sa demande de régularisation sera toujours soumise à l’appréciation du préfet, qui décidera de son sort. Cette triste réalité a d’ailleurs provoqué l’agacement d’environ 150 travailleurs sans-papiers. Soutenus par une large intersyndicale parisienne, ils ont marché dans les rues de Paris mercredi dernier, rapporte L’Humanité. Cette manifestation avait été dans un premier temps interdite par la préfecture de Paris, avant d’être autorisée à se tenir à Châtelet. « Sans eux, notre ville ne tiendrait pas debout », assurent les syndicats.
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La galère des travailleurs étrangers demandeurs de titres de séjour ne concerne pas uniquement la préfecture de Paris, mais toute la France, fait-on remarquer.