Dans le cadre de cette affaire qui a éclaté mi-juin au sein des juridictions de Casablanca, Safi, Sidi Bennour et d’El Jadida, le juge d’instruction a entendu 25 accusés, reconnus comme des intermédiaires (Samsaras), et ordonné le placement en détention provisoire de 10 d’entre eux dans les prisons de Casablanca, Safi et El Jadida, pour des infractions « graves », rapporte Al Akhbar. Sept des accusés ont été remis en liberté sous contrôle judiciaire et le reste a été renvoyé devant les parquets de plusieurs villes pour des délits connexes.
À lire : Casablanca : un juge corrompu devant la justice
Ces suspects sont notamment accusés de constitution d’une bande criminelle, corruption, d’intermédiation auprès de fonctionnaires publics, de trafic de décisions judiciaires et falsification de peines carcérales. Des fonctionnaires de la justice seraient impliqués dans cette affaire. Le juge d’instruction a reporté leur audition, en attendant l’approfondissement des enquêtes et surtout, l’analyse de leurs téléphones portables. Ils seront entendus en temps opportun par les enquêteurs de la Brigade nationale de la police judiciaire (BNPJ), en coordination avec le président du Conseil supérieur du pouvoir judiciaire (CSPJ) et la présidence du ministère public.
À lire : Casablanca : des magistrats et avocats impliqués dans une affaire de corruption
Les noms de fonctionnaires de la Sûreté nationale et de la Gendarmerie royale, ainsi que 17 magistrats (procureurs et juges) sont également cités dans ce dossier. Les perquisitions et l’analyse de leurs téléphones ont révélé l’existence de liens suspects entre ces intermédiaires, des fonctionnaires et des juges, en vue d’influencer des décisions de justice au sein des Cours d’appel de Casablanca, Safi, Marrakech et d’El Jadida.