
L’Espagne va recruter 26 000 chauffeurs au Maroc
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Face à une pénurie aiguë de chauffeurs professionnels en Europe, l’Italie a signé un accord bilatéral avec le Maroc qui reconnaît mutuellement les permis de conduire. De quoi permettre au pays d’éviter une crise logistique majeure d’une part, et offrir une belle opportunité aux conducteurs marocains souhaitant travailler légalement en Europe, d’autre part.
Vague de départs à la retraite, désaffection des jeunes pour des métiers jugés éprouvants et peu attractifs financièrement, pénurie de plus de 20 000 chauffeurs de poids lourds selon les chiffres de la Confédération italienne des transports (Confartigianato Trasporti)… Le secteur du transport italien traverse une période difficile. Afin de pallier ces difficultés, l’Italie a activé un accord bilatéral avec le Maroc qui reconnaît mutuellement les permis de conduire, rapporte Le Matin. De quoi réjouir les institutions nationales, notamment l’Agence nationale de promotion de l’emploi et des compétences (ANAPEC), qui pilote le projet sur les plans technique et logistique.
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Les jeunes marocains ne cachent pas non plus leur bonheur. « J’ai suivi une formation dans un centre agréé, mais ici au Maroc, les opportunités sont limitées. Cette ouverture vers l’Italie, dans un cadre légal, me permet enfin d’envisager une carrière stable, sans prendre de risques », se réjouit Saïd M., trentenaire originaire de Casablanca, titulaire d’un permis de type C+E. Nombreux sont les jeunes Marocains qui souhaitent saisir cette opportunité. « Depuis le début de l’année 2025, nous avons enregistré une augmentation de 40 % des inscriptions. Les jeunes s’informent massivement sur les conditions de travail en Italie et en Allemagne », précise Aziz Mouni, responsable d’un institut de formation des conducteurs à Casablanca.
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Cet accord s’inscrit dans un projet plus vaste de convergence entre les systèmes de formation du Maroc et de l’Union européenne, afin de hisser les compétences marocaines aux standards internationaux. Côté italien, une solution est ainsi trouvée pour éviter une crise logistique majeure en injectant de nouvelles compétences dans un secteur vital pour l’économie. L’Italie pourra tirer profit du dynamisme et du professionnalisme des travailleurs marocains.
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