Badr Eddine Akroud, 53 ans, n’est plus Français depuis 2024. Le tribunal judiciaire de Paris avait condamné cet ancien radiophysicien exerçant à Yzeure (Allier), à cinq ans de prison en juillet 2021, fait savoir JDD. Il aurait tenu des discours antifrançais et antipoliciers, et se serait livré à des entraînements nocturnes pour « frapper » et se préparerait à rejoindre une terre de djihad, au Mali ou en Mauritanie. Lors des perquisitions à son domicile, les enquêteurs ont découvert des vidéos de décapitation et de propagande de l’État islamique et d’Al-Qaïda sur son téléphone. Ils ont également saisi un pistolet automatique de calibre 6,35 mm approvisionné, ainsi que sur plusieurs couteaux.
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Après son placement en centre de rétention administrative pendant 210 jours – ce qui est possible en matière de terrorisme –, cet ancien binational avait été assigné à résidence dans les Hauts-de-Seine où il devait pointer au commissariat à raison de quatre fois par jour. La Place Beauvau le considère comme une cible prioritaire. Son dossier était au cœur de discussions entre le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau et son homologue marocain. De son côté, le préfet des Hauts-de-Seine, Alexandre Brugère, a accéléré le dossier administratif. Selon une source proche, un passeport a finalement été délivré par les autorités marocaines, ce qui a permis de débloquer la situation.
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Vendredi, Eddine Akroud a été remis aux autorités marocaines. « Les éloignements vers ce pays ont doublé depuis le début de l’année », rapporte une source gouvernementale. Contrairement à l’Algérie, le Maroc tient à être le « bon élève » de la région.