
Des médecins marocains critiqués après une vidéo (de danse) virale
La vidéo montrant une équipe médicale dans une salle d’opération en train de danser au son de la musique chaâbi en pleine intervention chirurgicale, a suscité une vive polémique...
Une médecin maghrébine associée de l’hôpital de Fougères a été définitivement exclue de l’établissement hospitalier pour « insuffisance professionnelle ». Mécontente, elle a porté l’affaire devant le tribunal administratif de Rennes.
Une aventure qui tourne court. Nantie d’un doctorat de médecine obtenu en 2015 à la faculté d’Alger (Algérie), une Algérienne exerce dans son pays en tant que « médecin généraliste réanimateur », avant de tenter l’aventure française. Elle arrive en France en 2021. Après avoir participé à une « vérification » de ses connaissances médicales en octobre 2023, elle est « retenue » début janvier 2024 et a été affectée au centre hospitalier de Fougères. Cette femme installée en Essonne a commencé à exercer aux urgences en mai 2024 dans le cadre d’un contrat de praticienne associée qui devait s’étendre jusqu’au 14 avril 2026. « Mais très rapidement, les relations se sont dégradées », a retracé son avocate, Rivka Tordjman, du barreau de Paris.
À lire : Médecins maghrébins en France : l’exil comme solution ?
À l’en croire, sa cliente s’est sentie « épiée », « ostracisée » et « humiliée » par sa cheffe de service et par ses pairs, fait savoir Actu.fr. La médecin affirme avoir été également victime de « harcèlement » très peu de temps après le début de son contrat. En juillet 2024, elle avait été convoquée par le directeur de l’hôpital pour qu’elle « restitue sa chambre d’internat ». Présent à l’audience, Adrien Tharrault, directeur des affaires médicales de l’hôpital de Fougères, clarifie : « Nous l’avons logée gracieusement à l’internat de façon à l’accompagner, mais je lui avais indiqué dès le début que cela ne pouvait être qu’une décision transitoire ».
À lire : Médecins étrangers : quels pays ciblés par le Maroc ?
Mais les problèmes s’enchaînent pour l’Algérienne. En février 2025, Tharrault le convoque pour lui notifier, en présence d’une cheffe de service, la « suspension » de ses fonctions « dans l’intérêt du service ». Le 13 mai 2025, la direction de l’hôpital la somme de « reprendre ses fonctions ». Elle s’exécute. Mais les choses ne s’arrangent pas pour autant pour la praticienne associée. Après une procédure disciplinaire engagée à son encontre, le 12 juin 2025, elle est définitivement exclue du statut de praticien associé le 11 juillet 2025 pour « une insuffisance professionnelle ».
À lire : Des médecins maghrébins enchaînent les gardes en France, leur salaire tombe à 1 100 € net
Indignée, elle porte l’affaire devant le tribunal administratif de Rennes pour obtenir la suspension de son exclusion définitive. Cette exclusion définitive l’empêche d’achever son « parcours de finalisation ». Son avocate pointe une violation du Code de la santé publique. Selon ses explications, alors que le texte imposait un délai de « deux mois » entre « l’engagement de la procédure » et son « exclusion », seulement « trente jours » ont séparé les deux décisions. La décision du tribunal administratif de Rennes est attendue « au plus tard dans une semaine », fait savoir le juge des référés.
Aller plus loin
La vidéo montrant une équipe médicale dans une salle d’opération en train de danser au son de la musique chaâbi en pleine intervention chirurgicale, a suscité une vive polémique...
Les médecins d’origine maghrébine sont visés par un tweet raciste dont l’auteur est un candidat malheureux aux élections législatives. Ils n’écartent pas l’idée de déposer une...
Quelque 18 médecins se sont vu retirer leur autorisation de pratiquer en Suisse romande au cours des cinq dernières années. Certains continuent d’exercer légalement dans...
En Seine-et-Marne, 50 médecins dont 30 sont étrangers sont sommés de rembourser des primes versées par leur employeur, le Grand hôpital d’Est francilien (Ghef), qui gère les...
Ces articles devraient vous intéresser :