Ces investissements doivent être mobilisés pour six secteurs distincts. Environ 19,3 milliards de dollars pour le secteur routier ; 8,2 milliards de dollars pour le secteur portuaire ; 6,3 milliards de dollars pour les télécommunications et la numérisation ; 3 milliards de dollars pour le secteur ferroviaire, environ 1,1 milliard de dollars pour les infrastructures d’assainissement et environ 0,1 milliard de dollars pour le secteur de l’aviation, détaille l’étude réalisée par Allianz Research, précisant que ces chiffres s’inscrivent dans une estimation mondiale plus large. Celle-ci indique que les économies du monde entier doivent consacrer l’équivalent de 3,5 % du produit intérieur brut annuellement au cours de la prochaine décennie, soit environ 4200 milliards de dollars par an, afin de combler le déficit d’investissement dans les infrastructures, y compris les transports, la numérisation et les secteurs sociaux.
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S’agissant du Maroc, répondre à ces besoins d’investissement permettra au royaume de renforcer sa capacité de création de richesse, d’améliorer son attractivité pour l’investissement étranger et de développer ses liens commerciaux avec les marchés régionaux et internationaux, notamment en raison de sa position géographique stratégique en tant que passerelle entre l’Europe et l’Afrique, estime l’étude, soulignant que plus de 60 % des Marocains vivent dans des zones urbaines. Conséquence : une pression croissante est exercée sur les infrastructures nationales. L’investissement dans ce domaine apparaît alors comme une condition essentielle pour accroître la capacité d’accueil de l’économie nationale.
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Ce besoin s’aligne sur la tendance mondiale visant à doubler les dépenses en infrastructures, lesquelles atteindront 11 500 milliards de dollars au cours de la prochaine décennie à l’échelle internationale dans les secteurs non énergétiques, pour s’élever à 26 000 milliards de dollars à l’horizon 2035 en incluant les investissements dans l’énergie, précise le rapport de l’Allianz Research. Par ailleurs, l’étude note que le secteur privé est devenu un acteur principal dans le financement des projets d’infrastructures, la valeur des actifs non cotés étant passée de moins de 25 milliards de dollars en 2005 à 1500 milliards de dollars en 2024, avec un intérêt particulier pour les projets de transition énergétique et numérique, tels que les centres de données et la fibre optique, en raison des rendements stables et attractifs qu’ils procurent.
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Cette dynamique mondiale ouvre au Maroc une fenêtre importante pour attirer les investissements étrangers et locaux, et accélérer la réalisation de projets stratégiques à même d’atteindre les objectifs de développement durable et de renforcer la compétitivité de l’économie nationale, estime Allianz Research.