Renault redémarre ses usines au Maroc
Le constructeur automobile français annonce le redémarrage "partiel et progressif fin avril" de ses deux usines de production de Tanger et de Somaca Casablanca.
Pourquoi le gouvernement marocain a-t-il autorisé le rapatriement des ingénieurs Renault ?
Les autorités marocaines ont finalement autorisé Renault à organiser le rapatriement de ses ingénieurs, afin de préserver les intérêts économiques du royaume. Ceux-ci étaient partis en Europe après la fermeture des frontières.
"Les techniciens arrivent au Maroc en avion ; le billet est à leur charge. Sur place, ils seront testés au covid-19, puis ils resteront confinés à l’hôtel pendant un certain temps", a confirmé une source officielle à TelQuel. Le Maroc avait autorisé Renault à rapatrier une centaine de cadres supérieurs et de ses fournisseurs via des vols spéciaux, rapportait lundi, Le Desk. Ceux-ci devront reprendre leur travail dans les usines de Tanger et de Casablanca.
Cette nouvelle avait soulevé de vives polémiques sur les réseaux sociaux. Bon nombre d’internautes ont décrié cette décision qu’ils avaient du mal à comprendre. Et pour cause, le gouvernement n’a pas jusque-là autorisé et organisé le rapatriement des 31 800 ressortissants marocains bloqués à l’étranger depuis plus de deux mois et qui demandent à rentrer chez eux.
Selon la source officielle, le rapatriement des ingénieurs Renault s’est imposé au gouvernement marocain. "Deux des modèles que Renault produit au Maroc sous la marque Dacia [les Dacia Dokker et Sandero], arrivent à leur terme et doivent être remplacés par une nouvelle version, explique-t-elle. Nous avions donc deux options : rapatrier les techniciens d’Europe et leur savoir-faire pour faire le travail, ou accepter que Renault transfère la production de ces voitures vers un autre pays." Question d’intérêts économiques.
Autre raison évoquée : "Les entreprises de l’industrie automobile ont besoin de faire revenir leurs expatriés pour finir le développement de leurs produits", justifie un fournisseur de la firme au losange. "Or, ceci nécessite une expertise qui, malheureusement, n’existe pas au Maroc.", ajoute-t-il.
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