Le vaccin anti-Covid annule-t-il le jeûne du ramadan ?

23 mars 2021 - 16h00 - Maroc - Ecrit par : S.A

À quelques semaines du ramadan, bon nombre de Marocains se demandent si le vaccin contre le coronavirus aura de l’impact sur le jeûne. En attendant une fatwa nationale du Conseil supérieur des oulémas, des spécialistes apportent un éclairage sur le sujet.

Il y a quelques jours, le mufti d’Arabie saoudite, Abdulaziz Ben Abdellah Al-Sheikh était on ne peut plus clair sur le sujet. Il avait déclaré que le vaccin anti-Covid ne rompt pas le jeûne. Les Marocains s’attendent à une fatwa nationale du Conseil supérieur des oulémas pour être mieux éclairés sur le sujet. Côté médecine, Dr My Said Afif et Dr Tayeb Hamdi apportent un éclairage. Selon eux, le vaccin anti-Covid ne peut en aucun cas compromettre le jeûne.

« Un vaccin ou un médicament injectable ne rompent pas le jeûne. La poursuite de la campagne de vaccination pendant le mois de ramadan ne pose pas de problème », a déclaré à Médias24 Dr Afif. « Selon le consensus médico-religieux, toutes les injections, à l’exception de celles à éléments nutritifs, sont compatibles avec le jeûne », a renchéri pour sa part Dr Hamdi. Selon ses explications, « l’acte de vaccination ne va rien perturber ni modifier dans l’organisme humain ». En clair, « il n’y a aucune précaution à prendre ni avant ni après l’acte de vaccination. Et la personne qui reçoit sa dose à jeun ne risque rien du tout », a-t-il ajouté.

Des effets secondaires ? « Nous avons démarré la campagne de vaccination il y a longtemps et sur les plus de 5 millions de personnes vaccinées nous n’avons observé que des effets secondaires rares, minimes et supportables », a rassuré Dr Hamdi. « La majorité des effets indésirables disparaissent sans avoir besoin d’utiliser de médicaments pour les traiter. Une infime partie des vaccinés peut être amenée à en prendre après la rupture du jeûne pour soulager une douleur ou une fièvre », a-t-il expliqué.

« Quant aux très rares cas qui ont besoin d’utiliser un médicament dans la journée, la rupture du jeûne est permise tant sur le plan médical que religieux car, d’une part, il est possible de rattraper cette journée par la suite et d’autre part, la vaccination est un besoin médical indiscutable. La personne qui se fait vacciner se protège elle-même et protège également la société », a ajouté le spécialiste.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Religion - Ramadan 2025 - Islam - Coronavirus au Maroc (Covid-19) - Vaccin anti-Covid-19

Aller plus loin

Le Maroc va-t-il assouplir les mesures de restriction durant le ramadan ?

Sur les réseaux sociaux, des informations font état de ce que le gouvernement marocain va assouplir les mesures de restrictions sanitaires pour le ramadan qui débutera le 14...

Maroc : l’heure va changer avant le ramadan

Le Maroc connaîtra un changement d’heure le 1ᵉʳ avril. De quoi permettre aux Marocains de préparer le mois sacré de ramadan qui va débuter le 13 avril sans perturbations.

Le Maroc va-t-il autoriser la prière de Tarawih durant le ramadan ?

Entre crainte d’un nouveau confinement et le risque de contamination, les Marocains se demandent si la prière de Tarawih sera accomplie dans les mosquées durant le ramadan en...

Ramadan 2021 : voici la grille des programmes d’Al Aoula

Dans le souci d’accompagner ses téléspectateurs tout au long du mois de ramadan qui démarre entre le 12 et le 13 avril prochain, la première chaîne du Maroc, Al Aoula, a élaboré...

Ces articles devraient vous intéresser :

Hôtels au Maroc : la fin du certificat de mariage ne plaît pas à tout le monde

Au Maroc, la levée de l’exigence d’un certificat de mariage dans les hôtels est loin de faire l’unanimité. Alors que certains Marocains ont célébré cette évolution comme une étape vers plus de liberté personnelle et de vie privée, d’autres estiment que...

TikTok, la nouvelle mosquée des mariages au Maroc ?

Considéré comme une figure religieuse, un savant qui guide, enseigne, et parfois célèbre des mariages dans le respect des règles de l’Islam, le « fkih » se réinvente, se lance dans la mode du mariage virtuel et joue les entremetteurs sur TikTok.

Ramadan et menstrues : le tabou du jeûne brisé

Chaque Ramadan, la question du jeûne pendant les menstrues revient hanter les femmes musulmanes. La réponse n’est jamais claire, noyée dans un tabou tenace.

Maroc : les discours radicaux dans les mosquées inquiètent

La députée du parti Fédération de la Gauche démocratique, Fatima Tamni, a interpelé le ministre des Habous et des affaires islamiques, Ahmed Toufiq, au sujet de l’exploitation des tribunes des mosquées pour diffuser des discours radicaux contre les...

Un Américain découvre le kit iftar de McDonald’s au Maroc

McDonald’s est présent dans une centaine de pays avec plus de 41 000 établissements. Gary He, auteur du livre McAtlas, a entrepris un voyage dans 55 pays pour documenter les restaurants les plus atypiques de l’enseigne. Son périple révèle une...

Le Maroc passe à l’heure du Ramadan

Le dimanche 23 février à 3 heures du matin, le Maroc repassera à l’heure légale (GMT) en retardant l’heure de 60 minutes, a annoncé le ministère de la Transition numérique et de la Réforme de l’administration. Ce changement intervient, comme chaque...

Le Maroc prépare les aéroports de demain

Le Maroc prévoit de se doter d’un nouveau Schéma directeur aéroportuaire national à l’horizon 2045, le dernier élaboré en 2013 étant devenu obsolète.

Aid Al Fitr au Maroc : mercredi ou jeudi ?

Les calculs astronomiques prévoient la célébration de l’Aïd Al fitr au Maroc le mercredi 10 avril 2024, comme de nombreux pays arabes et européens, mais l’observation de la lune reste pour l’instant l’option privilégiée par les autorités religieuses...

Le Magazine Marianne censuré au Maroc

L’hebdomadaire français Marianne (numéro 1407) a été interdit de distribution au Maroc, en raison d’un dessin caricatural jugé offensant pour le prophète Mohammad.

En Espagne, l’appel du roi Mohammed VI divise

À Melilla et Ceuta, l’appel du roi Mohammed VI, commandeur des croyants, à ne pas sacrifier de moutons pendant l’Aïd Al-Adha cette année, reçoit un écho favorable mais certaines voix se font entendre.