Bruxelles : l’effroyable meurtre de Rachida, assassinée par son mari

28 octobre 2021 - 17h20 - Belgique - Ecrit par : G.A

Le 15 octobre dernier, les habitants de Zelik à Bruxelles ont été choqués par l’effroyable meurtre de Rachida, une femme d’origine marocaine âgée de 52 ans qui s’apprêtait à quitter son mari, Ali, 68 ans. Un homme violent qui la battait constamment. Rachida est la 17ᵉ femme qui tombe sous la folie meurtrière d’un homme qui ne connait que le langage de la violence.

« Ali était vraiment dingue. Rachida en avait très peur. Il lui avait promis que, si elle le quittait, elle partirait d’ici les pieds devant… C’était prémédité ». Ce sont là des témoignages de certains voisins du couple, qui ont préféré rester dans l’anonymat pour ne pas s’attirer la colère du mari violent. Le seul péché de Rachida est d’avoir voulu s’échapper du toit conjugal, loin de la violence de son mari. Mais pas de chance. Rachida B. a été battue et poignardée dans le cœur par Ali Tatou, 68 ans. Les voisins le décrivent comme un « dingue ». L’un de ses voisins a pu lancer l’alerte, mais, lorsque les secours sont arrivés sur les lieux, tout était déjà terminé. Rachida n’était plus en vie, rapporte La Capitale.

À lire : Charente-Maritime : un Marocain condamné pour violences conjugales

Il y a onze ans, Rachida a débarqué du Maroc, après le décès de son premier mari avec qui elle a eu un fils aujourd’hui âgé de 28 ans resté au Maroc. « Elle s’était remariée avec Ali qui est d’origine algérienne. Cela faisait neuf ans qu’ils étaient ensemble. Après leur première année de mariage, il avait commencé à se montrer violent avec elle, mais elle n’osait pas vraiment en parler. Elle était femme de ménage et lui ne travaillait plus. Cette fois, elle avait décidé de le quitter pour de bon. Elle avait trouvé un appartement à Molenbeek. Le jour de son assassinat, elle venait d’y finir avec son frère les travaux et elle devait y emménager dès le lendemain », témoigne l’une de ses amies qui a requis l’anonymat par peur des représailles.

À lire : France : victime de violences conjugales, une Marocaine fond en pleurs après la condamnation de son époux

La famille et les proches de la victime se rappellent le nombre de fois où elle a été hospitalisée après avoir essuyé des coups de son mari. Mais elle a finalement trouvé la force de partir. Une décision qui lui sera fatale. Abdelouahid, âgé de 50 ans, est le frère de Rachida. Il raconte que ce n’est pas la première qu’elle a décidé de quitter son mari. Mais ce dernier l’avait suppliée et elle a pardonné sans savoir ce qui l’attendait. « Cette fois, elle avait décidé de le quitter pour de bon et, suite aux menaces qu’il lui faisait, elle était retournée à la police faire une déclaration une semaine avant qu’il ne la tue. Le jour des faits, elle n’était rentrée que depuis dix minutes lorsqu’il lui a ôté la vie. Je suis sûr et certain que c’était prémédité. C’est comme s’il avait tué toute notre famille, je ne vous dis pas dans quel état est notre maman et le fils de Rachida ».

À lire : Quimper : un Marocain condamné pour violences conjugales

Rachida vivait dans la peur de se faire tuer par son époux et se barricadait presque dans sa chambre. « J’ai vu son visage à la morgue : il était méconnaissable, je sais que c’est elle parce que je sais que c’est elle, mais pas parce que je l’ai reconnue ; c’était vraiment à ce point-là », ajoute Rahimo, sa cousine de 57 ans.

À lire : France : fuyant son conjoint violent, une Marocaine trouve refuge dans un hôpital

Selon la porte-parole du parquet de Hal-Vilvorde, Carol Vercarre, malgré les subterfuges du mari violent pour échapper à une inculpation, un juge d’instruction a été requis du chef de meurtre il a été inculpé et placé sous mandat d’arrêt le dimanche 17 octobre dernier. Le parquet a précisé que le mis en cause s’est ouvert les veines après les faits pour essayer de faire croire qu’il a tué sa femme en état de légitime défense.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Bruxelles - Homicide - Violences et agressions - MRE

Aller plus loin

Charente-Maritime : un Marocain condamné pour violences conjugales

Un Marocain au casier judiciaire chargé, est interdit de séjour en Charente-Maritime, pour violence sur une femme. Il avait auparavant été interdit de séjour à Cognac.

France : l’époux d’une Marocaine en prison pour violences conjugales

Le tribunal judiciaire Val de Briey (Meurthe-et-Moselle) a condamné un homme en fauteuil roulant à deux ans de prison, assorti d’un an de sursis probatoire, avec maintien en...

El Hajeb : elle poignarde à mort son amant par jalousie

Une soirée bien arrosée entre amis s’est achevée par un meurtre commis par une jeune femme âgée d’une vingtaine d’années. La victime aurait tenté de séduire une autre femme,...

Les enfants, victimes collatérales des violences conjugales

Les enfants sont des victimes collatérales des violences conjugales qui dans nombre des cas génèrent de graves répercussions sur leur santé et leur développement psychosocial....

Ces articles devraient vous intéresser :

MRE : les règles pour importer des pièces détachées au Maroc

Le Guide de la douane marocaine à destination des Marocains résidant à l’étranger (MRE) précise les règles d’importation de pièces détachées pour les véhicules.

Douane : des facilités pour les Marocains résidant à l’étranger (MRE)

Les Marocains résidant à l’étranger (MRE) bénéficient de facilités douanières pour l’importation temporaire d’effets personnels lors de leurs séjours au Maroc. Deux régimes principaux existent, selon leur situation professionnelle.

Cession de véhicules par les MRE : que dit la douane marocaine ?

Le régime de l’admission temporaire (AT) permet aux Marocains résidant à l’étranger (MRE) d’importer et d’utiliser un véhicule immatriculé hors du Maroc sur le territoire national pour une durée maximale de 180 jours par an, sans procéder à son...

MRE : attention à qui vous laissez votre logement

Un bien mis en location n’est pas toujours synonyme de revenus imposables. Du moins, pas selon les mêmes règles pour tous les occupants. Le Guide fiscal des MRE 2025 apporte une distinction claire : l’impôt sur le revenu au titre des revenus fonciers...

Bonne nouvelle pour les MRE : Importations de meubles usagés désormais libres

Le ministère marocain de l’Industrie et du commerce vient de lever les restrictions à l’importation par les Marcains résidant à l’étranger des meubles en bois, des tapis et autres articles électroménagers usagés.

Agression de MRE en Europe : le parlement marocain interpellé

Un parlementaire du parti de l’Istiqlal vient d’appeler Nasser Bourita, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération africaine, à agir pour combattre les attaques racistes répétées ciblant les Marocains résidant à l’étranger (MRE).

Au Maroc, les MRE ont-ils vraiment leur mot à dire sur l’avenir du pays ?

Le Maroc a pris des mesures pour garantir la participation des Marocains résidant à l’étranger (MRE) au processus politique. Le ministre de l’Intérieur, Abdelouafi Laftit fait le point.

Les MRE très attendus cet été pour booster l’immobilier

Les initiatives gouvernementales et le retour massif des Marocains résidant à l’étranger (MRE) contribuent à la relance du marché de l’immobilier marocain.

Vers une meilleure protection des biens immobiliers des MRE au Maroc ?

Le groupe haraki à la Chambre des représentants œuvre pour le renforcement de la protection des biens des Marocains résidant à l’étranger (MRE).

"L’boufa", la nouvelle menace pour la société marocaine

Le Maroc pourrait faire face à une grave crise sanitaire et à une augmentation des incidents de violence et de criminalité, en raison de la propagation rapide de la drogue «  l’boufa  » qui détruit les jeunes marocains en silence.