L’Espagne convoque le chargé d’affaires de l’ambassade du Maroc à Madrid

22 décembre 2021 - 14h00 - Espagne - Ecrit par : P. A

L’Espagne vient de répondre au Maroc qui l’accuse de ne pas respecter les contrôles sanitaires dans les aéroports. Le ministère espagnol des Affaires étrangères a convoqué le chargé d’affaires de l’ambassade du Maroc à Madrid pour rejeter ces accusations.

Le ministère marocain de la Santé a publié lundi un communiqué dans lequel il accuse les autorités espagnoles de ne pas respecter de manière « stricte » les contrôles sanitaires dans les aéroports et de représenter une « menace » pour la population marocaine. En réaction, le ministre espagnol des Affaires étrangères, José Manuel Albares, a convoqué le chargé d’affaires de l’ambassade du Maroc à Madrid, Farid Aoulouhaj, pour demander des explications au sujet de cette déclaration, indiquent des sources diplomatiques à El Confidencial.

À lire : Contrôles sanitaires : l’Espagne représente « une menace » pour le Maroc

En marge d’une rencontre avec son homologue luxembourgeois, Jean Asselborn, Albares a déclaré que les accusations du ministère marocain de la Santé « ne reflètent pas la réalité » et sont donc « inacceptables ». Cette réaction rapide et publique du chef de la diplomatie espagnole contre le Maroc, la première depuis qu’il occupe ce poste, contraste avec l’attentisme observé sur certains dossiers comme les « attaques » marocaines dans les eaux espagnoles, notamment au niveau des îles Chafarinas où une société marocaine a obtenu l’autorisation pour installer une pisciculture.

À lire : Maroc : des centaines d’Espagnols attendent d’être rapatriés

Le 29 novembre dernier, le Maroc a fermé son espace aérien pour limiter la propagation rapide du nouveau variant du Covid-19, Omicron. Des vols spéciaux sont prévus pour le rapatriement des Marocains bloqués en Europe à partir du Portugal, l’Espagne ne respectant pas, accuse le Maroc, les contrôles sanitaires dans les aéroports. Selon les autorités espagnoles, cette décision n’est que le prolongement de la crise ouverte avec le Maroc depuis l’accueil, en avril dernier, du leader du Front Polisario, Brahim Ghali, pour raison sanitaire. La crise s’est renforcée avec l’arrivée massive, en mai, de migrants marocains à Ceuta, provoquant une crise migratoire inédite.

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