Akhannouch dresse un sévère réquisitoire contre le PJD

20 avril 2022 - 13h20 - Maroc - Ecrit par : S.A

Le chef de gouvernement Aziz Akhannouch a répondu aux critiques de l’opposition dont l’un des membres « a accusé » son équipe de « manquer de transparence dans l’application des prix des carburants sur le marché national » en dressant un sévère réquisitoire contre la gestion des deux gouvernements successifs dirigés par le Parti de la justice et du développement (PJD).

Une partie de la séance plénière de lundi dernier s’est transformée en un réquisitoire contre le PJD dont le chef du groupement parlementaire Abdallah Bouanou a accusé le gouvernement actuel de « manquer de transparence dans l’application des prix des carburants sur le marché national », fait savoir le journal arabophone Al Ahdat Al Maghribia. « Vos propos comportent beaucoup d’inexactitudes et de mensonges. Si votre objectif est la réintégration des carburants dans la caisse de compensation il faut que vous consultiez votre chef (Abdelilah Benkirane, NDLR) qui était le plus grand défenseur de la décompensation des produits pétroliers », lui a répondu Aziz Akhannouch. Ce dernier a, à son tour, accusé les gouvernements successifs dirigés par les islamistes d’avoir libéré les prix des carburants et échoué dans la constitution du stock stratégique des produits pétroliers.

À lire : Hausse des prix : le PJD tacle le gouvernement

Aziz Akhannouch a en outre appelé ses détracteurs à reconnaître que son gouvernement a, jusqu’à maintenant, bien géré cette crise mondiale, rapporte le quotidien arabophone Assabah. Il leur a montré qu’il s’emploie à réussir là où les deux gouvernements successifs dirigés par le parti de Lampe ont échoué. « Quand le PJD dirigeait le gouvernement il n’a pas cessé de demander aux Marocains de lui accorder le temps nécessaire pour accomplir des réalisations. Mais quand il a échoué et qu’il n’a plus de responsabilité, il a commencé à demander aux autres de réaliser en l’espace de 6 mois ce qu’il n’a pas fait pendant dix ans », a ajouté l’actuel chef de conseil du gouvernement.

À lire : Flambée du prix des carburants : comment Afriquia a-t-elle échappé aux critiques ?

Et de conclure : « ce parti qui parle aujourd’hui de la souveraineté énergétique a attendu le dernier instant de son dernier mandat pour nous informer que le contrat de gaz avec l’Algérie est arrivé à échéance. Est-ce cela le sens de responsabilité ? »

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Parti de la Justice et du Développement (PJD) - Aziz Akhannouch - Conseil de gouvernement

Aller plus loin

Abdellatif Ouahbi fait le ménage au sein de son ministère

Le ministre de la Justice Abdellatif Ouahbi s’apprêterait à révoquer plusieurs responsables, pour la plupart affiliés au PJD, en fonction dans son département. Ils sont...

Hausse du prix du carburant : le gouvernement interpellé

Face à l’augmentation des prix du carburant observée depuis plusieurs semaines, le Parti du progrès et du socialisme (PPS) incite le gouvernement à prendre des mesures pour...

Maroc : cinq PJDistes devant la Justice à Tétouan

Pour avoir incité des citoyens à prendre d’assaut le domaine public sans en avoir reçu l’autorisation, plusieurs membres et anciens conseillers communaux du Parti de la Justice...

Hausse des prix : le PJD tacle le gouvernement

Dans un contexte de cherté de la vie, le parti de la justice et du développement (PJD) a taclé le gouvernement, le mettant en garde contre « les dangers de la tension sociale ».

Ces articles devraient vous intéresser :

Le calvaire des MRE à Casablanca dénoncé par une députée

Les Marocains résidant à l’étranger (MRE) vivent un calvaire lors de la réception des corps de leurs êtres chers, à l’aéroport international Mohammed V de Casablanca. Une députée du Parti de la Justice et du Développement (PJD) interpelle le ministre...

Maroc : Hausses salariales pour les agents du ministère de l’Économie

Les fonctionnaires du ministère de l’Économie et des Finances verront leurs conditions de vie s’améliorer avec l’adoption par le conseil du gouvernement présidé par Aziz Akhannouch d’un décret.

Pour la Coupe du monde 2030, le Maroc booste les villes hôtes

Le Projet de loi de finances (PLF) 2025 prévoit une enveloppe de 10 milliards de dirhams pour développer les infrastructures dans les villes qui accueilleront les matchs de la Coupe du monde 2030, indique la note de cadrage présentée par Aziz...

Cafés et restaurants au Maroc : un secteur en danger de mort ?

Face à la fermeture de nombreux cafés et restaurants, les professionnels du secteur tirent la sonnette d’alarme. Ils ont saisi Younes Sekkouri, Ministre de l’Inclusion économique, de la Petite Entreprise, de l’Emploi et des Compétences, et exigent une...

Maroc : ces ministres qui veulent quitter le gouvernement

Alors que de nombreuses rumeurs font état d’un remaniement, certains ministres sont impatients de quitter le navire d’Aziz Akhannouch pour diverses raisons. Qui sont ces membres du gouvernement ?

Maroc : des MRE exclus !

Au Parlement marocain, les députés de la majorité (Rassemblement national des indépendants, Parti Authenticité et Modernité et Istiqlal) et de l’opposition (parti de la justice et du développement) ont du mal à s’accorder sur une proposition de loi...

Maroc : un manuel scolaire aux couleurs "LGBT" fait polémique

Le Parti de la justice et du développement (PJD) a demandé le retrait des manuels scolaires dont les couvertures sont aux couleurs du drapeau LGBT.

Le Maroc ne veut plus de la viande congelée importée

Le gouvernement marocain a décidé de suspendre l’importation de viandes rouges congelées pour plusieurs raisons.

En fin de compte, les fonctionnaires marocains (très) bien payés

Le gouvernement marocain a revu à la hausse les salaires des fonctionnaires et agents de l’État. Younès Sekkouri, ministre de l’Inclusion économique, de la Petite entreprise, de l’Emploi et des Compétences, est porteur de cette bonne nouvelle.

Bouteille de gaz au Maroc : le prix flambe à partir d’avril

Le compte à rebours est lancé. À partir du 1ᵉʳ avril 2024, les Marocains devront mettre la main à la poche pour se procurer une bouteille de gaz butane. Exit la subvention de l’État, le prix passera de 40 à 50 dirhams, actant la première étape d’une...