Abdelhakim Sefrioui
L’ambassade du Maroc à Paris a contesté toute relation avec Abdelhakim Sefrioui, figure de l’islam radical en France, gardé à vue dans le cadre de l’assassinat du professeur Samuel Paty. Elle a même qualifié la supposée proximité de l’individu avec l’ambassade du Maroc à Paris, publiée par des médias, d’allégation malveillante.
"Sefrioui n’est pas connu de l’ambassade, ni des consulats généraux. Aucun signalement n’a été effectué par les autorités françaises à l’ambassade du Maroc en France ", a déclaré une source autorisée au sein de la chancellerie marocaine à Atlasinfo. "Ce sont les autorités françaises qui lui ont accordé la nationalité. Les idées qu’il défend vont à l’encontre de la doctrine de l’Islam tel que prôné par le Royaume du Maroc" a souligné la même source.
Pour rappel, Samuel Paty était professeur d’histoire au collège Bois d’Aulne, ayant demandé aux élèves musulmans de sortir de sa classe, pour montrer des caricatures du prophète Mohammad. Brahim Chnina, le père d’une élève, avec la collaboration d’Abdelhakim Sefrioui, avaient appelé sur les réseaux sociaux, le 12 octobre, à une manifestation contre le professeur.
Par la suite, le professeur a été décapité vendredi dernier, près du collège, par un Russe tchétchène, tué le même jour par la police. "Ils ont manifestement lancé une fatwa contre le professeur ", avait déclaré le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin sur Europe 1. Brahim Chnina et le militant radical Abdelhakim Sefrioui font partie des onze personnes gardées à vue dans le cadre de l’enquête, fait savoir la même source.