Abdelkader Zaher, président Istiqlalien de la commune rurale d’Aïn Baïda à Fès, a été arrêté vendredi dernier au moment où il allait corrompre deux conseillers du Parti Authenticité et Modernité, afin, semble t-il, d’obtenir leur vote en faveur du compte administratif du conseil lors de la session de février.
Le politicien, proche du chef de l’Istiqlal et maire de Fès Hamid Chabat, a été piégé par les deux élus et le procureur général de la ville. La gendarmerie royale l’a arrêté alors qu’il remettait 40.000 dirhams à l’un des élus.
Relâché dimanche après le paiement d’une caution, Abdelkader Zaher a interdiction de quitter le territoire marocain jusqu’à son procès prévu le 2 avril prochain.
Avocat au barreau de Fès, Abdelkader Zaher a nié tout en bloc. L’argent trouvé dans son véhicule n’aurait aucun lien avec une quelconque affaire de corruption, clame t-il.
L’Istiqlal, qui a organisé un sit-in devant le tribunal de première instance de Fès à l’initiative de Fatima Tarik, controversée députée et épouse de Hamid Chabat, crie au complot.