Deux femmes mises en examens pour agressions sur des femmes voilées (vidéo)

23 octobre 2020 - 07h20 - Monde - Ecrit par : G.A

Deux femmes ont été mises en examen, mercredi soir pour “violences volontaires”, “tentative de meurtre” accompagnées de propos racistes. Elles ont agressé à l’arme blanche, deux femmes voilées près de la Tour Eiffel.

L’agression a eu lieu dimanche sur le champ de Mars. Un groupe de femmes accompagnées d’enfants ont trouvé que le chien tenu par les deux suspectes avait l’air menaçant. C’en est suivi une altercation au cours de laquelle, la principale suspecte a sorti un couteau et poignardé deux femmes. La première victime, âgée de 19 ans a reçu trois et la seconde âgée de 40 ans, a été blessée par six coups, dont un lui a malheureusement perforé le poumon.

L’avocat des victimes, Me Arié Alimi, a déposé une plainte pour que l’enquête soit requalifiée en «  tentative de meurtre à raison de l’appartenance de la victime à une race ou à une religion  ». Selon l’avocat, l’intention de tuer ne fait aucun doute. L’affaire a fait grand bruit sur les réseaux sociaux. Des internautes ont dénoncé le silence des médias sur cette agression “islamophobe” qui survient juste au surlendemain de l’assassinat du professeur Samuel Paty. Les deux femmes disent avoir été traitées de “sales arabes” par leurs agresseurs, qui leur auraient également dit : “Vous n’êtes pas chez vous ici”.“L’une des femmes faisait également référence au voile que portaient plusieurs femmes de la famille, en parlant de ce truc que tu as sur la tête”, poursuit la plainte.

L’avocat des plaignantes pense qu’en matière de vie humaine, il ne devrait pas avoir deux poids deux mesures. L’intérêt porté à une affaire de violence et d’agressions doit être le même. “Il est à craindre que ce type d’acte se renouvelle compte tenu du climat délétère stigmatisant les musulmans. Il faut que les autorités cessent la chasse aux sorcières et empêchent les terroristes de parvenir à leur objectif principal, c’est-à-dire une stigmatisation des musulmans pouvant aboutir à d’autres radicalisations”.

Mais de son côté, Me Bernard Solitude, avocate d’une des suspectes, appelle la partie plaignante à la retenue. “Dans le contexte particulier, il ne faut pas gonfler cette histoire et en revenir aux faits : une altercation qui tourne mal après des invectives”, précise la même source.

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