
Le Maroc ne bloquera pas le gaz arrivant d’Algérie
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Alors que le Maroc traine les pas dans la procédure de renouvellement de la concession du gazoduc Maghreb-Europe qui expire en octobre, l’Algérie rassure l’Espagne de l’approvisionnement continu en gaz via le gazoduc Medgaz.
Le président de la compagnie nationale d’énergie algérienne (Sonatrach), Toufik Hakkar, et le président de la société espagnole Naturgy ont officialisé mardi l’accord pour la mise en service de l’extension de Medgaz, le gazoduc sous-marin entre l’Algérie et l’Espagne. Cet investissement de plus de 70 millions d’euros qui induit une extension de 2 000 millions de mètres cubes par an, permettra d’augmenter de 25 % l’offre d’approvisionnement en gaz à l’Espagne, indique un communiqué conjoint des deux structures.
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L’extension de Medgaz sera opérationnelle au quatrième trimestre de cette année, période à laquelle expire le gazoduc Maghreb-Europe qui permet d’approvisionner l’Espagne et le Portugal en gaz depuis l’Algérie via le Maroc. « Les négociations avec le Maroc pour un renouvellement de la concession n’avancent toujours pas », informent des sources bien informées au journal El Mundo.
La situation ne semble pas inquiéter le président de la Sonatrach qui rassurait il y a deux semaines qu’ils ne céderont à aucun chantage de Rabat. « Nous avons pris toutes les mesures nécessaires en cas de non-renouvellement du contrat… Même si ce contrat qui vient à échéance en octobre prochain n’est pas renouvelé, l’Algérie pourra non seulement approvisionner l’Espagne, mais aussi satisfaire sans problème toute demande supplémentaire du marché espagnol », a déclaré Hakkar.
À lire : Gazoduc Maghreb-Europe : l’Algérie ne veut pas se soumettre au « chantage » du Maroc
Le gazoduc Medgaz est actuellement détenu par Sonatrach (51 %) et Naturgy (49 %). Le projet a été attribué en 2006 par l’État algérien pour une durée de 35 ans (jusqu’en 2041), renouvelable pour une période supplémentaire de 15 ans. En ne renouvelant pas la concession du gazoduc Maghreb-Europe, le Maroc risque de perdre deux gros avantages : le droit de péage de 7 % qui représente environ 200 millions d’euros par an, et la quantité de gaz dont il tire profit du fait du transit via le gazoduc.
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