Ali Amar et Zineb El Rhazoui interrogés par la police

8 juin 2010 - 11h41 - Maroc - Ecrit par : L.A

Les journalistes Ali Amar et Zineb El Rhazoui ont été entendus par les services de police le 4 juin. Ils ont tous deux été arrêtés suite à une intervention policière au domicile de Zineb El Rhazoui.

Vendredi vers 5h45 du matin une quinzaine d’officiers et agents de police se seraient introduits dans l’appartement de Zineb El Rhazoui, journaliste indépendante et co-fondatrice du Mouvement Alternatif pour les Libertés Individuelles (Mali). Elle s’y trouvait en compagnie d’Ali Amar, journaliste au Journal Hebdomdadaire mis sous scellé en janvier dernier.

Selon les deux journalistes, les policiers n’étaient pas munis d’un mandat d’arrêt et auraient refusé de décliner leur identité. L’appartement aurait été entièrement fouillé et les deux journalistes immobilisés et photographiés à plusieurs reprises.

Après de nombreuses protestations, un des officiers a expliqué cette intrusion par la recherche d’un ordinateur volé et d’une plainte à ce sujet contre Ali Amar pour vol et Zineb El Rhzaoui pour complicité. La plainte proviendrait d’une ancienne collaboratrice d’Ali Amar. Ce dernier a donc remis une facture prouvant l’origine de son ordinateur à l’officier qui a refusé de prendre celle-ci en considération.

Les journalistes ont ensuite été emmenés à la préfecture de Casablanca pour y être entendus pendant plus de douze heures avant d’être relâchés vers 19h30. Ali Amar, qui risque une nouvelle peine de prison s’il est reconnu coupable, a été à nouveau convoqué samedi 5 juin.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Droits et Justice - Liberté d’expression - Censure - Civisme - Ali Amar - Zineb El Rhazoui - Mouvement alternatif pour les libertés individuelles

Ces articles devraient vous intéresser :

Maroc : les chiffres alarmants sur la corruption des députés

Sur les 30 députés à la Chambre des représentants poursuivis ou condamnés pour des faits de corruption, de détournement de fonds publics ou d’abus de pouvoir, 16 proviennent de la majorité (RNI, PAM et l’Istiqlal). C’est le constat fait par Jeune Afrique.

Blanchiment d’argent : la justice marocaine frappe fort

Le Maroc a réalisé des avancées significatives dans sa lutte contre le blanchiment d’argent. C’est ce qui ressort du septième rapport annuel de la présidence du ministère public, publié le 6 mars 2024. Ce document officiel montre une évolution positive...

Poupette Kenza : compte Instagram désactivé après des propos « antisémites »

L’influenceuse aux plus d’un million d’abonnés sur Instagram, Poupette Kenza, se retrouve au cœur d’une vive controverse après avoir tenu des propos jugés antisémites. Dans une story publiée le 15 mai 2024, elle affirmait sans équivoque son soutien à...

Sentiment d’insécurité au Maroc : un écart avec les statistiques officielles ?

Au Maroc, la criminalité sous toutes ses formes est maitrisée, assure le ministère de l’Intérieur dans un récent rapport.

Maroc : Une vague de racisme contre les mariages mixtes ?

Des activistes marocains se sont insurgés ces derniers jours sur les réseaux sociaux contre le fait que de plus en plus de femmes marocaines se marient avec des personnes originaires des pays d’Afrique subsaharienne. Les défenseurs des droits humains...

Maroc : WhatsApp banni pour la Gendarmerie royale

Suite à la décision de justice annulant un procès-verbal dressé via WhatsApp, la Gendarmerie royale a invité les commandements régionaux, casernes, centres et patrouilles au respect strict des textes en vigueur et à éviter d’envoyer tout document via...

ADN au Maroc : vers un fichage incontrôlé ?

L’utilisation à des fin illégales des empreintes et des échantillons d’ADN des Marocains, prélevés dans le cadre des enquêtes criminelles, préoccupe des parlementaires qui ont interpelé le gouvernement à ce sujet.

Litige en copropriété au Maroc : la justice donne raison au résident

La justice marocaine a débouté un syndic de propriétaires qui demandait d’enjoindre un résident à s’acquitter de la somme de 5 700 dirhams correspondant aux cotisations mensuelles.