Un Belge veut éviter l’expulsion de ses chiots marocains

28 février 2023 - 23h30 - Belgique - Ecrit par : S.A

Alors que ses chiots sont menacés d’expulsion vers le Maroc ou d’être euthanasiés, un Belge se bat pour les garder avec lui à Ans. Il vient de déposer un recours en référé au Conseil d’État.

Deux chiots marocains bientôt expulsés vers le Maroc ? L’ostéopathe ansois Benoît Malherbe qui en est le propriétaire a par le biais de son avocat introduit un recours devant le Conseil d’État. Une audience devrait se tenir la semaine prochaine. Pour l’heure, les animaux sont à Ans dans un espace confiné dans le jardin de Benoît. « Un espace que j’ai doublement clôturé et je ramasse précautionneusement, avec des gants, leurs déjections pour éviter que d’autres animaux (renards…) ne soient en contact avec ces déjections. Cette mise en quarantaine ou en confinement des chiots se poursuivra encore durant deux mois puisque cela fait à présent près de quatre mois qu’ils sont arrivés à Ans », précise-t-il à SudInfo.

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C’est une dame marocaine qui avait vendu les chiots de berger à l’ostéopathe ansois. Ce dernier les avait achetés pour l’anniversaire de sa fille. Seul problème : les animaux sont arrivés illégalement en Belgique et ne sont pas vaccinés contre la rage, ce que Benoît ne savait pas. Jusque-là, l’Agence fédérale pour la sécurité de la chaîne alimentaire (AFSCA) n’a pas pu trouver une solution quant à l’avenir de ces deux chiots marocains.

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Une possibilité s’offre à Benoît : rapatrier les animaux au Maroc, à ses frais, pour les faire vacciner là-bas avant qu’ils ne reviennent en Belgique plusieurs mois plus tard. « Je ne connais personne au Maroc et je suis loin d’être sûr de revoir mes deux chiots. Je ne souhaite pas non plus les euthanasier, sauf s’ils présentent effectivement les symptômes de la rage et dans ce cas-là seulement je n’hésiterai pas », rappelle-t-il. L’ostéopathe se dit prêt à établir un cordon sanitaire plus strict encore si besoin pour ces deux chiots, mais qu’il n’a toujours pas eu de contact avec l’AFSCA de Liège.

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« Je manque d’informations. Y compris pour notre chienne bouvier bernois mais aussi pour nous-mêmes ! Tous les membres de ma famille doivent-ils se faire vacciner ? Je n’ai toujours pas de réponse à ces questions », regrette-t-il. « Je rappelle que nous ne souhaitons pas que ces chiens soient euthanasiés, mais il en va de la santé et de la sécurité de tous ! Et il en va de la responsabilité de Mr Malherbe en ce qui concerne la situation actuelle », insiste Jean-Sébastien Walhin, porte-parole de l’AFSCA.

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