Dans la nuit de samedi à dimanche, trois individus masqués ont pénétré, vers une heure du matin, à l’intérieur de son gîte pour y jeter des abats aux pieds de ses enfants et, puis, repartir comme si de rien n’était, en poussant des cris et des bonds de joie, après avoir abandonné derrière eux deux croix ensanglantées. « Rien ne semblait les inquiéter. C’était vraiment effrayant, terrifiant », raconte Farida.
« La police locale est arrivée au bout d’une dizaine de minutes », témoigne Farida Aarrass, qui regrette toutefois qu’elle n’ait pas poussé les investigations, indique La Capitale.
La police confirme, mais reste prudente : « On n’est pas sûr à 100 % que ce soit un acte islamophobe » relativise Yves Lecoq, le commissaire. « L’affaire est en cours d’investigation », ajoute-t-il. Reste qu’en lançant des abats d’animaux (un classique des actes islamophobes, avec du porc) et en étalant des croix ensanglantées, cela oriente vers la piste anti islamique.
Le propriétaire des lieux, Jean-Pierre Lansival, a été mis au courant des actes commis durant la nuit par les locataires de son gîte. Selon lui, cette attaque est clairement liée au profil de ses clients, sans toutefois évoquer directement le caractère islamophobe de l’attaque. « Je ne savais pas qu’ils étaient musulmans », indique-t-il. Jean-Pierre Lansival était encore en contact avec l’un des occupants ce mardi matin : « On devrait pouvoir les retrouver rapidement. »