Fatima Zohra Azztin et Hanane Bazzar, deux mères de ces enfants, s’inquiètent pour leur avenir. Elles demandent aux autorités marocaines de permettre à ces derniers de rejoindre Sebta pour poursuivre leurs études. « Les enfants ont la nationalité espagnole et sont inscrits à l’école à Sebta », explique Hanane Bazzar à El Faro de Ceuta, déplorant le silence des autorités marocaines et espagnoles.
Mardi, ces mères ont quitté Fnideq pour Tétouan, où les autorités marocaines leur ont expliqué qu’elles ne pouvaient rien pour elles et que leur cas sera pris en charge par le consulat général d’Espagne à Tétouan. Malheureusement, le consulat est « actuellement en vacances et ne rouvrira que le 1ᵉʳ octobre », indique Hanane. Et de préciser : « Nous ne voulons pas de papiers ou de résidence ou quoi que ce soit, ce que nous voulons, c’est juste de pouvoir emmener les enfants à l’école à Sebta ».
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La femme a un enfant de 8 ans qui, comme les autres mineurs, ne peut pas étudier au Maroc « parce qu’il a la nationalité espagnole et qu’il n’y a pas de places disponibles à l’école espagnole de Tétouan ». Toutes ces mères résidaient et travaillaient à Sebta depuis des années, mais sont restées bloquées au Maroc en raison de la pandémie. Après la réouverture, seuls les travailleurs frontaliers marocains détenteurs d’une carte d’identité d’étranger (TIE) en cours de validité, sont autorisés à traverser la frontière.
« Nous vivions à Sebta. Il y a des gens qui ont une assurance, un permis de résidence, des passeports et divers documents qui ont expiré, mais on ne peut pas les renouveler », se désole Hanane, désespérée. Avec les autres mères, elle envisage d’envoyer une lettre aux autorités espagnoles pour expliquer leur situation. « Nous avons besoin d’un papier pour mettre les enfants à l’école parce qu’ils ne peuvent pas entrer seuls à Sebta, ce sont des mineurs », souligne-t-elle.