Samedi dernier, dans le cadre de la 4ᵉ édition des Trophées Marocains du Monde (TMM), Driss El Yazami a plaidé pour plus de compréhension en faveur des Marocains du monde. « Nous devons apprendre à accepter et à gérer cette double appartenance des Marocains du Monde, qui constitue une richesse pour les pays d’accueil et celui d’origine, et nullement un problème », a-t-il souligné.
À lire : « Le Maroc a l’une des diplomaties les plus patientes et les plus efficaces du monde arabe »
« Il faut s’adapter aux transformations que connaissent les Marocains du Monde. Ces Marocains, surtout ceux qui sont nés là-bas, appartiennent à deux sociétés : leurs pays d’accueil et leur pays d’origine, le Maroc », a-t-il ajouté. C’est la raison pour laquelle il insiste sur la nécessité d’ « être attentifs et d’écouter les attentes de ces Marocains du Monde, mais aussi de changer les perceptions et les images que nous avons de cette communauté pour renforcer notre partenariat ».
À lire : Les Marocains du monde, où vivent-ils ?
En ce qui concerne les Trophées Marocains du Monde, Driss El Yazami qui est le président du Jury de cette édition, s’est dit « très heureux » et « très fier » de participer à ce rendez-annuel, qui « confirme les transformations que connaissent les Marocains du Monde, notamment l’élévation de leur niveau socio-culturel avec l’émergence de compétences dans tous les domaines ».
À lire : Transferts des MRE : les Marocains troisièmes au monde
Depuis quelques années les TMM récompensent et honorent les MRE (hommes et femmes) dans les domaines de « l’art et culture », « le sport », « la politique », « l’entreprise », « la recherche scientifique » et « la société civile ». Le président du jury estime que ce sont des personnes qui honorent le Maroc et qui s’investissent pour leur pays d’accueil et leur pays d’origine.
À lire : Les MRE, un important pilier du nouveau modèle de développement du Maroc
Pour cette édition post-Covid-19, six trophées ont été décernés à Mounir Satouri (eurodéputé écologiste) dans la catégorie « Politique », à Mohamed El Bachiri (co-auteur du livre « Un jihad de l’amour ») dans la catégorie « Société Civile », à Sidi Larbi Cherkaoui (chorégraphe, directeur d’opéra, danseur, acteur, scénographe et compositeur) dans la catégorie « Art et Culture », et à Jalil Benabdellah (patron de SD Tech +micro-poudres fines+) dans la catégorie « Entreprise ». Des trophées ont été remis aussi à Samira Fafi (diplômée de Doctorat en pharmacie spécialisée/ biologie médicale et d’un Doctorat en sciences à l’Université de Grenoble) dans la catégorie « Recherche Scientifique », et à Amira Tahri, cinq fois championne du monde de kickboxing, dans la catégorie « Sport ».
À lire : Maroc : les MRE invités à s’approprier le nouveau modèle de développement
Un hommage a été rendu au chercheur Moncef Slaoui qui a contribué à la découverte du vaccin contre le coronavirus, et à la chanteuse Neta Elkayam, une icône de la musique judéo-marocaine. Pour Driss El Yazami, les TMM constituent une opportunité pouvant aider à mettre sur pied un réseau des MRE. Le but serait de faciliter les échanges entre eux, établir et consolider les liens avec le pays d’origine, et pouvoir identifier leurs attentes afin de les aider au mieux.