Bouyakhrichan a été arrêté le 10 janvier dernier à Marbella et placé en détention provisoire sur ordre du tribunal compétent. La nouvelle de son arrestation a été saluée par les autorités et la famille royale néerlandaises. Un mois et demi plus tard, le tribunal provincial de Malaga, tout en reconnaissant l’existence d’« un risque de fuite », a ordonné la remise en liberté provisoire du chef présumé de la Mocro Maffia, en attendant son extradition vers les Pays-Bas, relaie 20minutos.
Dans sa sentence du 22 février, le tribunal de Malaga a estimé que « les objectifs poursuivis lors de l’adoption de la mesure d’emprisonnement (empêcher l’évasion), pourraient être atteints avec d’autres mesures moins lourdes ». Ainsi, le juge a fixé une caution de 50 000 euros au prévenu, avec des mesures conservatoires dont le retrait de son passeport et l’obligation de pointer tous les 15 jours au tribunal.
À lire : Menacée par la Mocro Maffia, la princesse Amalia de retour aux Pays-Bas
Pendant ce temps, l’Audience nationale a autorisé l’extradition de Bouyakhrichan demandée par la justice néerlandaise. De son côté, le tribunal de Malaga a rejeté cette demande d’extradition, arguant que le chef de la Mocro Maffia est poursuivi pour blanchiment d’argent et divers délits en Espagne. C’est dans ce manque de coordination entre autorités judiciaires espagnoles que le prévenu a pris la fuite. Un mandat de perquisition et d’arrêt a été émis à son encontre.
La princesse Amalia a dû quitter sa résidence d’étudiante à Amsterdam et se réfugier en Espagne pendant près d’un an, après avoir reçu plusieurs menaces de mort de la part de la Mocro Maffia. L’héritière du trône était retournée dans son pays et repris sa vie après l’annonce de l’arrestation de Bouyakhrichan. Mais l’inquiétude règne à nouveau au sein de la famille royale néerlandaise depuis la fugue du leader de la Mocro Maffia.