Restrictions à la liberté d’expression et de réunion, tortures et mauvais traitements, droits des femmes et des filles, des migrants, le royaume est sévèrement pointé du doigt par l’ONG, affirmant que des avancées restent encore à faire en matière de droits humains.
Sur le volet liberté d’expression et d’association, l’organisation souligne qu’en 2021, plusieurs personnes ont été réprimées dans l’exercice légitime de leur droit. Elle cite en exemple la comparution de 7 personnes pour des infractions liées à la liberté d’expression, dont l’universitaire et militant des droits humains Maati Monjib, qui était détenu à la prison El Arjat, près de Rabat, la capitale, avant d’être remis en liberté provisoire le 23 mars.
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Le rapport recense également des cas de « personnes qui ont été détenues dans des conditions extrêmement dures, notamment avec un placement à l’isolement prolongé et pour une durée indéterminée, en violation de l’interdiction de la torture et des autres mauvais traitements ». Elle cite ainsi le cas de Soulaimane Raissouni, rédacteur en chef du journal Akhbar Al Yaoum.
Concernant la violence faite aux femmes, le rapport d’Amnesty estime que les femmes sont toujours en butte à la discrimination et à d’autres violences liées au genre. Même constat du côté du mariage des filles mineures, pour lequel l’organisation dénonce « l’article 19 du Code de la famille, fixant l’âge du mariage à 18 ans, mais les articles 20 et 21 donnaient aux juges des affaires familiales le droit d’autoriser les demandes de mariage d’enfants ».