La suppression de plusieurs membres du Parti de la justice et du développement (PJD) a provoqué la colère de Saâdeddine El Othmani, chef du gouvernement, également secrétaire général du parti islamiste. Il dénonce une « fourberie politique » et « une cruauté politique » orchestrées par le ministère de l’Intérieur.
Lors de la présentation du programme électoral du PJD pour les prochains scrutins organisée le 26 juillet, le chef de file des islamistes s’est insurgé contre la décision du ministère de l’Intérieur relative à la suppression de plusieurs membres de son parti des listes électorales dans le cadre de leur mise à jour à l’approche des différents scrutins, sur la base de décisions judiciaires, rapporte Al Ahdath Al Maghribia. « Plusieurs militants de notre parti se sont retrouvés du jour au lendemain rayés des listes électorales. Ils n’ont pas été informés, de même que la procédure législative en vigueur n’a pas été respectée », a-t-il dénoncé. Parmi eux, le président de la région Rabat-Salé-Kénitra et le président de la commission de l’Éducation à la Chambre des conseillers.
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Selon le département de Abdelouafi Laftit, cette décision s’explique par le changement de domicile des personnes concernées. Celles-ci n’ont mené les démarches administratives nécessaires dans les délais impartis. Une justification qui est loin de convaincre le chef du gouvernement. « Cette approche nous étonne, a déclaré Saâdeddine El Othmani. […] Nous sommes étonnés devant ce comportement, nous refusons la manière avec laquelle il a été appliqué ». Il estime que ce comportement cible principalement le PJD.