Des ennuis judiciaires pour Rachida Dati

28 juillet 2021 - 13h40 - France - Ecrit par : S.A

Rachida Dati, ancienne garde des Sceaux, actuelle maire (LR) du VIIᵉ arrondissement de Paris a été mise en examen pour ses prestations de conseil auprès de l’ex-PDG de l’alliance Renault-Nissan, Carlos Ghosn. Elle aurait perçu 900 000 euros d’honoraires entre 2010 et 2012 alors qu’elle était avocate et députée européenne.

Rachida Dati est mise en examen pour « corruption passive par personne investie d’un mandat électif public au sein d’une organisation internationale » et « recel d’abus de pouvoir », rapportent Le Canard enchaîné et de Franceinfo. Une information confirmée par le parquet national financier. L’ancienne garde des Sceaux est soupçonnée d’avoir perçu 900 000 euros d’honoraires entre 2010 et 2012 alors qu’elle était avocate, également députée européenne.

À lire : Affaire Carlos Ghosn : Rachida Dati frôle une mise en examen

Cette somme représente des honoraires que lui avait versés la filiale néerlandaise de Renault-Nissan, pour ses activités de conseil auprès de l’ex-PDG de l’alliance Renault-Nissan, Carlos Ghosn. La justice cherche à savoir si les revenus de Rachida Dati correspondent à des activités déterminées ou s’il s’agit d’un emploi de complaisance qui aurait pu masquer des activités de lobbying, qui sont interdites pour les députés européens.

« Comme en 2019, on tente d’entraver mon engagement dans les échéances qui s’annoncent !  », a réagi dans un entretien au journal Le Parisien l’ancienne ministre de la Justice, candidate pressentie à la prochaine élection présidentielle, qui a toujours contesté les accusations. « La justice devient instrumentalisée pour un combat politique inavoué », a-t-elle dénoncé.

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