Subsahariennes, esclaves sexuelles au Maroc !

6 mai 2015 - 17h20 - Maroc - Ecrit par : J.L

La majorité des victimes subsahariennes de l’exploitation sexuelle au Maroc sont Nigérianes. Elles sont jeunes, célibataires et n’ont aucune pièce d’identité, ce qui fait d’elles des proies faciles pour les réseaux de traite d’être humains. Une étude menée par le ministère de la Justice dresse un constat choc de leur situation.

L’enquête réalisée en collaboration avec "ONU Femmes" révèle que 80% des Subsahariennes arrivant à Oujda, à l’Est du pays, sont exploitées sexuellement, contre 24% pour celles dont la destination est Rabat.

Au total, 106 cas d’exploitation sexuelle ont été dénombrés, mais ce chiffre ne reflète pas la réalité, estiment les auteurs de cette étude, car les victimes avouent et dénoncent rarement les sévices qu’elles subissent, mais aussi en raison de la difficulté de l’accès à l’information.

Plus de 93% de ces femmes sont d’origine nigérienne, suivies des Camerounaises. Presque toutes ces immigrantes sont célibataires et âgées de 15 à 31 ans, 95% d’entre elles n’ont aucune pièce d’identité et vivent au Maroc depuis au moins trois ans.

L’Organisation internationale pour les migrations a participé l’année dernière au rapatriement volontaire vers leur pays d’origine de 25 victimes d’exploitation sexuelle, dont 22 étaient de nationalité nigérienne.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Oujda - Nigéria - Rabat - Cameroun - Prostitution Maroc - Femme marocaine - Ministère de la Justice et des Libertés

Aller plus loin

Maroc : le camp de migrants "Gourougou" démantelé

Le tristement célèbre camp de la forêt baptisé Gourougou, dans la région de Nador, au nord du Maroc, qui abritait plus de 1000 immigrants subsahariens clandestins, a été...

Subsahariens au Maroc : "rejoindre l’Europe ou mourir"

Plus de 600 immigrants subsahariens ont pris d’assaut mardi Sebta et Melilla. Les uns ont franchi les barrières frontalières, d’autres ont même essayé d’entrer à la nage dans...

Pour certains députés marocains, les immigrants africains sont vecteurs de "maladies contagieuses et dangereuses"

La présence d’immigrants subsahariens au Maroc pourrait constituer une menace sur la santé publique au pays, ont interpellé mardi des députés du Parti de l’Istiqlal à la...

Ces articles devraient vous intéresser :

Maroc : plus de droits pour les mères divorcées ?

Au Maroc, la mère divorcée, qui obtient généralement la garde de l’enfant, n’en a pas la tutelle qui revient de droit au père. Les défenseurs des droits des femmes appellent à une réforme du Code de la famille pour corriger ce qu’ils qualifient...

L’actrice Malika El Omari en maison de retraite ?

Malika El Omari n’a pas été placée dans une maison de retraite, a affirmé une source proche de l’actrice marocaine, démentant les rumeurs qui ont circulé récemment sur les réseaux sociaux à son sujet.

Vers une révolution des droits des femmes au Maroc ?

Le gouvernement marocain s’apprête à modifier le Code de la famille ou Moudawana pour promouvoir une égalité entre l’homme et la femme et davantage garantir les droits des femmes et des enfants.

Ramadan et menstrues : le tabou du jeûne brisé

Chaque Ramadan, la question du jeûne pendant les menstrues revient hanter les femmes musulmanes. La réponse n’est jamais claire, noyée dans un tabou tenace.

Réforme du Code de la famille au Maroc : Abdelilah Benkirane menace

Le secrétaire général du PJD, Abdelilah Benkirane, relance le débat sur la réforme de la Moudawana et du Code pénal, en promettant des actions fortes si le ministre de la Justice y introduit des amendements qui portent atteinte à la cellule familiale.

Blanchiment d’argent : des notaires, avocats et adouls marocains sanctionnés

Des campagnes d’inspection et de contrôle menées par un comité spécial du ministère de la Justice ont révélé l’implication de notaires, d’avocats et d’adouls dans des réseaux de blanchiment d’argent.

Qu’est ce qui explique l’augmentation des divorces au Maroc ?

Les cas de divorce se sont envolés ces deux dernières années au Maroc. Rien qu’en 2021, près de 27 000 divorces ont été enregistrés. Pour le ministre de la Justice, cela s’explique par une prise de conscience des couples sur la nécessité de mettre fin...

Le Maroc s’inquiète de « l’influence croissante des homosexuels »

Abdellatif Ouahbi, ministre de la Justice et secrétaire général du Parti authenticité et modernité (PAM), s’est exprimé une fois de plus sur l’homosexualité. Au Maroc, les pratiques homosexuelles restent punies par la loi.

Maroc : crise du célibat féminin

Au Maroc, le nombre de femmes célibataires ne cesse d’accroître, avec pour conséquence la chute du taux de natalité. Quelles en sont les causes ?

Maroc : un ancien diplomate accusé de prostitution de mineures risque gros

L’association Matkich Waldi (Touche pas à mon enfant) demande à la justice de condamner à des « peines maximales » un ancien ambassadeur marocain, poursuivi pour prostitution de mineures.