La France va durcir l’octroi des visas aux Marocains
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Les routiers marocains, très affectés par la mesure de restrictions de visas imposée par la France, appellent les autorités marocaines au secours.
Les professionnels du Transport international routier (TIR) n’en peuvent plus de la mesure de restrictions de visas imposée par la France. La situation est de plus en plus intenable pour eux. « Bientôt 70 % des véhicules du TIR seront à l’arrêt, surtout les transporteurs de véhicules frigorifiques », prévient Saïd Chérif, président de l’Association marocaine du transport national, international et de logistique (AMTNIL), ajoutant que « certaines entreprises se retrouvent obligées de vendre leurs camions afin de pouvoir faire face à leurs charges de fonctionnement ».
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Mais la restriction des visas n’est pas le seul problème que rencontrent les routiers marocains. Les autorités des ports espagnols viennent de limiter la contenance des camions marocains accédant sur leur sol à 200 litres de carburant. « Tout camionneur qui entre par exemple sur le port d’Algésiras avec plus de 200 litres se voit automatiquement infliger une amende de 472 euros. Certains d’entre nous ont même payé 800 euros d’amende la semaine dernière », indique Saïd Chérif.
Pour protester contre ces différentes mesures, les routiers marocains avaient menacé d’entamer une grève de 72 heures dès le 21 novembre. Mais ils y ont renoncé provisoirement, après la promesse faite par l’Association marocaine des exportateurs (ASMEX) et la Fédération interprofessionnelle marocaine de production et d’exportation des fruits et légumes (FIFEL) de plaider leur cause auprès des autorités compétentes.
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« Pour nous, démonter le TIR, c’est démonter l’export marocain, surtout que nous sommes en pleine saison d’exportation des agrumes. Nous avons attiré l’attention de l’ambassadeur de France au Maroc sur la question. Nous engageons également des discussions avec les ministères concernés, afin de débloquer cette situation », explique Hassan Sentissi, le président de l’ASMEX. Pour lui, un retour à la normale est urgent ; à défaut, le Maroc devrait appliquer la réciprocité.
Dans tous les cas, les routiers marocains maintiennent leur menace de grève et entendent la mettre à exécution en cas d’échec de la médiation menée par l’ASMEX et la FIFEL. Après les sit-in organisés le 28 octobre dernier devant les consulats généraux de France et d’Espagne à Agadir, ils prévoient d’aller en grève de 3 jours dès le 21 décembre.
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