« L’Ambassade de France a décidé de durcir les procédures d’obtention des visas pour les chauffeurs marocains de camions de TIR qui assurent le transport sur l’Europe, prenant ainsi en otage les exportations marocaines, notamment pour les denrées périssables », indique l’ASMEX dans un communiqué. Selon elle, la situation est d’autant plus inquiétante étant donné le début imminent de la campagne d’exportation des agrumes et primeurs et au vu de la conjoncture mondiale actuelle de surchauffe du fret maritime, qui s’est traduite cette année par la rareté des navires, des espaces et des conteneurs réfrigérés utilisés pour l’exportation de ce type de produits.
À lire : La France refuse d’accorder des visas à des transporteurs marocains
Face à la situation, l’Asmex dit avoir saisi par courrier plusieurs parties prenantes à savoir le ministère des Affaires étrangères de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, le ministère de l’Équipement, du Transport, de la Logistique et de l’Eau, le ministère de l’Industrie, du Commerce, de l’Économie verte et numérique et l’ambassade de France au Maroc. Elle les appelle à un déblocage en urgence de la situation. Aussi propose-t-elle quelques solutions dont celle de prévoir un Fast-Track dédié aux chauffeurs de camions TIR afin d’obtenir ou renouveler leurs visas dans les plus brefs délais.
À lire : Visas : la France affiche sa fermeté face au Maroc
« Le Maroc doit agir vite et de manière efficace. Toutes les instances concernées doivent intervenir en urgence pour débloquer la situation », plaide Abdelaziz Mantrach, vice-président de l’ASMEX, également président de la Commission Logistique, faisant savoir que les transporteurs marocains souffrent déjà du problème de rareté des bateaux et de disponibilité des containers, et que si en plus on les prive des visas nécessaires pour l’acheminement des produits vers l’Europe, cela va handicaper les exportations.