Le Marocain a d’abord été condamné à cinq ans de prison par le tribunal provincial de Navarre qui a ensuite remplacé cette peine par l’expulsion. Le condamné ne pourra pas revenir en Espagne avant 10 ans, ni approcher ou communiquer avec la victime pendant 8 ans. Le Marocain et cette dernière vivaient en couple depuis quatre ans, est-il indiqué dans la sentence.
Pour des raisons inconnues, l’accusé a enfermé le 24 février sa compagne dans la scierie désaffectée où ils résident. Il a mis une chaîne et un cadenas sur la porte d’entrée pour l’empêcher de fuir. Le procureur de la République a requis contre lui 11 mois de prison pour un crime de mauvais traitements inhabituels et 5 ans pour un crime de séquestration. Il a ensuite demandé l’expulsion du Marocain, en remplacement de cette dernière peine. La défense, pour sa part, a demandé l’acquittement.
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Dans l’enregistrement de l’appel de la victime au service des urgences, les juges l’ont entendue affirmer que son compagnon l’a enfermée et qu’elle ne peut pas sortir. Les deux policiers municipaux de Burlada qui se sont rendus sur place, ont confirmé que la victime était effectivement enfermée dans l’immeuble abandonné et qu’il était « impossible » d’ouvrir la porte de l’intérieur à cause de la chaîne et du cadenas.
En définitive, les juges n’ont pas considéré le crime de maltraitance, estimant que même si l’accusé a porté la main sur sa partenaire à d’autres occasions, il ne l’a pas fait ce jour-là. Quant aux blessures sur le visage de la victime, elles « semblaient antérieures », selon les deux policiers. Les juges ont en outre ordonné l’expulsion du Marocain qui n’a pas de papiers, ne travaille pas et ne parle pas espagnol malgré ses cinq années de résidence en Espagne.