Poursuivi pour assassinat et meurtre, l’accusé s’est défendu devant un jury populaire. Contrairement à sa défense qui avait déclaré dans son mémoire provisoire qu’il n’était pas au courant de la grossesse de sa femme de 28 ans, également d’origine Marocaine, Ali Khouch a avoué le contraire. « Je savais que ma femme était enceinte », a déclaré le Marocain de 39 ans, par la voix d’un interprète. Le mis en cause est accusé d’avoir étranglé à mort sa femme, ainsi que leur fils mineur le 16 mai 2021, relaie La Razón.
Au cours des six séances du procès qui a débuté le 17 janvier dernier, des témoins, experts et membres de la famille de la victime ont soutenu que la femme était enceinte de 21 semaines et que sa grossesse était visible. À l’audience de ce lundi, Ali Khouch s’est confondu en excuses : « Je demande pardon et des excuses au magistrat et à tous ceux qui sont ici aujourd’hui. À l’intérieur, je me sens dévasté pour tout ce que j’ai fait. » Khouch avait fait l’objet de deux plaintes pour violence sexiste et d’une ordonnance d’éloignement datant de 2018.
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La défense de l’accusé affirme qu’il a agi sous l’influence de l’alcool et de cocaïne. « Je pense qu’il n’y a aucun doute que le 16 mai 2021, quand Ali a tué sa femme et son fils, il l’a fait sous l’influence de drogues », a plaidé l’avocat du Marocain qui a toutefois critiqué le fait que ce dernier n’ait pas été soumis à un test sanguin et urinaire après son arrestation. Un argument rejeté par le ministère public qui estime qu’« être toxicomane n’est pas un blanc-seing pour commettre des délits ».
Le procureur reconnait que l’accusé s’est rendu à la police nationale le lendemain du crime. Mais il n’a pas collaboré avec la justice, ne donnant aucun détail sur les circonstances de son acte. Ainsi, le parquet a requis contre lui la prison à vie pour le meurtre de son fils et 25 ans de prison pour celui de sa femme enceinte. La défense a annoncé qu’il demandera l’expulsion du Marocain d’Espagne, une fois qu’il aura purgé une partie de sa peine. « Il ne mérite pas de vivre dans notre pays ». Le jury rendra son verdict mercredi.