Convaincu que seul le gouvernement peut sauver le secteur de la précarité, le Groupement Professionnel des Prestataires de l’Évènementiel du Maroc (GPPEM) a fait une proposition à l’Exécutif depuis plusieurs mois. La copie de cette proposition se trouve encore sur la table du chef du gouvernement. Dans sa requête, le GPPEM a plaidé pour que le gouvernement autorise les événements de 50 à 100 personnes dans le respect des conditions sanitaires strictes. Cette requête, présentée au parlement a été malheureusement rejetée par le ministre de l’Intérieur au motif que l’on ne peut autoriser les acteurs de l’évènementiel à reprendre [leur activité], et interdire l’organisation des mariages et des funérailles.
Si les acteurs de l’événementiel comprennent les inquiétudes du ministre de l’Intérieur, ils sont convaincus que l’événementiel ne peut être un vecteur de propagation du Covid-19 alors que des attroupements s’organisent dans les souks, les marchés, les centres commerciaux, les cafés, les restaurants…
Pour ces acteurs, ces rassemblements n’étant pas une source de foyer de contamination, ceux du secteur de l’événementiel ne peuvent également l’être. Aussi promettent-ils que tout comme la cérémonie de clôture de la conférence organisée à l’occasion de La journée mondiale des villes à Rabat, les événements de 50 à 100 personnes seront assurés par des professionnels habitués à la gestion des masses.
En acceptant cette proposition, le gouvernement pourrait sauver le secteur de l’événementiel avec toutes ses composantes (agences événementielles, prestataires, traiteurs, loueurs de salles, artistes, troupes musicales et folkloriques, traducteurs et interprètes, techniciens, freelances…). Ce faisant, ce sont plus 100 000 emplois directs et des milliers d’entreprises et d’autoentrepreneurs qui seront épargnés.