Une nouvelle prétendue prière musulmane à Nice. Dans un communiqué intitulé « Prières à l’école : Christian Estrosi a rencontré les parents d’élèves », le maire indiquait que le 13 novembre courant que « trois élèves de CE2 ont organisé une prière dans l’enceinte de l’établissement » scolaire Pierre-Merle et affirmait que sa municipalité a convoqué leurs parents « afin de leur rappeler les principes fondamentaux de la laïcité, qui ne peuvent en aucun cas être contestés ». « Dans les échanges très constructifs, il apparaît clairement que les cellules familiales n’ont démontré aucune volonté d’enfreindre les principes de laïcité », poursuivait l’édile.
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Il s’est avéré que les trois enfants de 8 ans n’étaient même pas musulmans et ne faisaient que jouer à des jeux pour « se faire peur ». Les écoliers « invoquaient un fantôme en apercevant une bâche blanche coincée dans les branches d’un arbre de la cour » de récré, selon le père de l’un d’eux. Les deux autres parents convoqués ont livré la même version des faits. Malgré cela, Christian Estrosi n’a pas fait de démenti public. « Alors, pourquoi ce communiqué extrêmement ambigu, qui ne rétablit pas la réalité des faits ? Pourquoi ne dit-il pas clairement que ce n’était pas une prière, mais un simple jeu d’enfants ? », s’interroge Nice-matin, qui affirme avoir sollicité dimanche soir la mairie qui a répondu qu’elle restait sur son communiqué.
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« Nous avons eu un signalement d’enfants qui faisaient des prières, fait savoir Jean-Luc Gagliolo, adjoint délégué à l’Éducation. La répétition récente de ces signalements dans les établissements scolaires doit amener la communauté éducative à être vigilante. Tous les signalements doivent être pris au sérieux. » Il ajoutera : « Il n’y a pas lieu a priori de remettre en doute le signalement des professionnels de l’enfance, ni même de contester la procédure de rencontre des familles que nous avons souhaitées avec l’Éducation nationale. Sans pour autant dramatiser si d’autres signalements avaient lieu nous maintiendrions cette procédure. Nous restons très attentifs à ce phénomène de vidéos qui peuvent circuler sur les réseaux sociaux, et influencer les enfants. »