Né à Malaga et formé dans les catégories inférieures de l’Espagne, Brahim Díaz semblait promis à un bel avenir avec la Roja. Une première sélection en 2021 sous Luis Enrique nourrissait tous les espoirs. Mais lassé de rester sur le banc et de ne pas obtenir la confiance du sélectionneur, le Madrilène a décidé de prendre son destin en main. Le Maroc, pays dont il possède la nationalité grâce à son père, lui offrait une opportunité en or de s’exprimer pleinement et de vivre sa passion du football au plus haut niveau et sans doute un rôle clé.
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Loin d’être un cas isolé, le choix de Brahim Díaz s’inscrit dans une tendance plus large. Le Maroc a en effet mis en place une stratégie ambitieuse pour attirer ses talents binationaux et rivaliser avec les grandes nations du football européen. Une académie de football flambant neuve à Salé, un réseau de scouts performant à l’étranger et un discours axé sur les racines et la culture font la différence. L’objectif est clair : bâtir une équipe nationale forte et compétitive capable de briller sur la scène internationale.
De l’autre côté du détroit de Gibraltar, la Fédération espagnole de Football (RFEF) semble accuser un certain retard dans la gestion de ses talents binationaux. L’exemple de Lamine Yamal, choyé par la RFEF et convaincu de représenter l’Espagne, contraste avec le désintérêt apparent envers Brahim Díaz. Un manque de considération qui a sans doute pesé dans la balance au moment de faire son choix.
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Le choix de Brahim Díaz est un symbole fort pour le Maroc, qui se renforce en vue de la Coupe d’Afrique 2025 et de la Coupe du Monde 2030 qu’il organisera. L’Espagne, de son côté, voit un rival de plus en plus coriace dans la “guerre” pour les talents binationaux. De très nombreux joueurs nés ou grandis en Espagne ont décidé de jouer pour le Maroc.