Les villes de Nantes et de Rennes, dans l’ouest de la France, ont été ces derniers jours, le théâtre d’actes de violence contre les musulmans. Le Haut Représentant de l’Alliance des civilisations des Nations-Unies, Miguel Angel Moratinos, exprime son indignation devant ces faits d’une extrême gravité.
À Rennes, ce sont les murs extérieurs d’un centre culturel islamique qui ont été couverts de tags anti-musulmans dimanche dernier, alors que la porte de la mosquée de Rennes a été détruite par un incendie criminel.
La mosquée du Mans aurait complété le tableau si cet homme de 24 ans proche de la mouvance néo-nazie n’en avait pas été empêché. Il a été mis en examen vendredi, suite à ses menaces de s’en prendre à ce lieu de culte. Le centre culturel musulman Avicenne dans la même ville a été recouvert d’insultes racistes et islamophobes.
Ce sont là des « actes méprisables » qui constituent « un affront aux lois internationales relatives aux droits de l’homme et que les valeurs et principes des Nations Unies défendent, en particulier la liberté de religion ou de conviction », a condamné le Haut Représentant, dans une déclaration de presse, appelant à l’unité et à la solidarité.
Aussi attend-il des dirigeants et des parties prenantes concernées, leur appui pour la mise en œuvre des recommandations du Plan de l’Alliance des civilisations des Nations Unies (UNAOC) pour la protection des sites religieux. Il faut « que chacun puisse pratiquer librement et en toute sécurité les rituels de ses religions ou croyances », a martelé le chef de l’UNAOC qui a exprimé sa solidarité avec la communauté musulmane en France et au-delà, tout en lui souhaitant un bon et paisible Ramadan.
Les enquêtes judiciaires ont été ouvertes pour tout savoir sur ces actes perpétrés avant le début du Ramadan.