Les fruits rouges marocains cartonnent à l’étranger

9 mars 2021 - 13h20 - Economie - Ecrit par : I.L

Connus pour leur qualité nutritionnelle, les fruits rouges marocains (les fraises, les framboises ou encore les myrtilles) se font une place de choix dans les marchés étrangers très exigeants. En tout, 75 % des fraises sont exportées sous forme de fraises fraîches, alors que les myrtilles représentent 95 %, suivies des framboises avec 90 % vers 30 destinations à l’étranger, principalement le marché européen.

Selon le chef d’arrondissement du développement agricole Sidi Allal Tazi, relevant de l’Office régional de mise en valeur agricole du Gharb (ORMVAG), Mustapha Ait Bella, la production des fruits rouges, principalement destinés à l’exportation n’a pas été impactée par la crise sanitaire du coronavirus. Ceci se justifie par le fait qu’en plus des conditions édapho-climatiques favorables, les agriculteurs ont diversifié leurs techniques et leurs moyens en vue d’optimiser l’irrigation en quête d’une moisson généreuse.

Installée depuis 1995 dans la commune de Mnasra, à 15 km de Kénitra, une exploitation des fruits rouges assure la cueillette dans le respect des gestes barrières édictées par le gouvernement, rapporte Infomediaire. Dans cette ferme, entre 600 et 700 ouvriers agricoles, principalement des femmes, travaillent dans des champs de serre. Au sein de cette unité dont la production totale est destinée à l’export surtout vers les pays européens et les USA, l’activité repose sur deux méthodes de traitement du fruit rouge à savoir la partie « frais » et la partie « surgelée », précise une source proche de cette exploitation. En raison du coronavirus, des mesures préventives sont prises. Il s’agit notamment de la désignation de trois équipes par shifts pour éviter le rassemblement des ouvriers et des employés au sein de l’unité sans pour autant pénaliser l’activité.

Pour s’imposer sur le marché européen, un maximum de vigilance et de rigueur est requis. « Nous sommes tenus de respecter les normes européennes et actuellement avec le Brexit, les marchés britanniques sont très exigeants quant à la qualité des produits agricoles », a ajouté l’un des gérants de cette ferme. « La cueillette des fraises, étant fragile, nécessite un maximum de vigilance, et si la fraise est détachée de sa tige, elle ne serait pas consommable et ferait l’objet d’une réclamation et de son retour », a-t-il confié. Pour ce gros effort de rigueur dont fait preuve la ferme et son unité de valorisation, ils ont décroché la certification GLOBAL G.A.P : Good Agricultural Practice (Bonne Pratique Agricole) destinée aux producteurs respectant les normes de la qualité et de la sécurité alimentaires.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Exportations - Agriculture - Alimentation

Aller plus loin

Les producteurs de fraise espagnols dénoncent la concurrence marocaine

L’Association des producteurs et exportateurs de fraises de Huelva (Freshuelva) annonce une production d’environ 270 000 tonnes pour la campagne de cette année 2023, soit...

Les fraises marocaines dérangent les producteurs de Huelva

L’industrie de production de la fraise de Huelva emploie 100 000 personnes dont une bonne part de saisonnières marocaines par saison et représente 97,5 % de la production...

Les fruits et légumes marocains de nouveau dans le viseur du lobby agricole espagnol

Le lobby agricole espagnol s’active pour l’interdiction des exportations marocaines en Europe. Il soutient que l’entrée massive de ces exportations est à l’origine de la baisse...

Fruits rouges : le Maroc arrache la première place mondiale à l’Espagne

Le secteur marocain des fruits rouges excelle au point de devenir le plus compétitif au plan mondial en raison des nombreuses opportunités et variétés de produits qu’il offre....

Ces articles devraient vous intéresser :

Maroc : le pain, dangereux pour la santé ?

L’Association marocaine de défense des droits du consommateur pointe du doigt la qualité des pains produits dans les boulangeries clandestines dans plusieurs quartiers et ruelles du royaume.

Le roi Mohammed VI en France ?

L’invitation lancée par Emmanuel Macron à Mohammed VI pour le Salon International de l’Agriculture à Paris, du 22 février au 2 mars, ressemble à une tentative de déminer un terrain glissant. Si le roi du Maroc accepte, ce sera sa première visite...

Maroc : appel au roi Mohammed VI

Face aux difficultés liées à l’accès d’eau potable, les habitants du douar Ghres Ali, situé dans la réfion de Taounate, appellent le roi Mohammed VI au secours.

Taxe carbone : le Maroc face au compte à rebours européen

Alors le Maroc se prépare à l’entrée en vigueur de la taxe carbone européenne, bon nombre d’entreprises marocaines sont encore à la traîne. Loïc Jaegert-Huber, directeur régional d’ENGIE Afrique du Nord et président de la Commission énergies propres de...

Chute historique des exportations d’olives marocaines

Les exportations d’olive marocaine sont en net recul alors que les importations sont en hausse. Le déficit commercial s’est creusé.

L’eau Ain Atlas mauvaise pour la santé ? les autorités répondent

Le ministère de la Santé dément catégoriquement les rumeurs concernant l’eau minérale « Aïn Atlas ». Un document falsifié, circulant activement sur les réseaux sociaux et usurpant l’identité d’une délégation ministérielle, affirmait que cette eau ne...

Voitures électriques : le Maroc, future puissance industrielle ?

Lentement mais sûrement, le Maroc s’impose comme un pays émergent en matière de production, d’exportation et d’écoulement de batteries et de véhicules électriques.

Intoxications en hausse au Maroc : quelles solutions ?

La Fédération marocaine des Droits des Consommateurs s’inquiète après la hausse des cas d’intoxication alimentaire enregistrés dans certains restaurants ces dernières semaines. Elle appelle le ministre de la Santé et de la Protection sociale à...