Nasser Salman, 60 ans, ancien résident de San Diego vivant au Maroc, est accusé de fraude et de blanchiment d’argent dans le cadre du programme de protection des chèques de paie (PPP), un programme de prêts aux entreprises, créé par le gouvernement fédéral des États-Unis en 2020 dans le cadre de l’effort de soulagement du coronavirus. Il a comparu devant un tribunal fédéral pour avoir obtenu frauduleusement entre avril et août 2020, cinq prêts PPP et EIDL (Prêt de secours pour préjudice économique) distincts d’un montant total de 401 000 dollars en utilisant des demandes qui comprenaient de fausses déclarations sur le nombre d’employés, la masse salariale mensuelle moyenne et les recettes brutes générées par ces prétendues entreprises, indique le ministère américain de la Justice. Il est également accusé d’avoir présenté des documents fictifs à l’appui de ces demandes.
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Selon l’acte d’accusation, Salman s’est engagé dans une série de transactions financières, y compris des virements internationaux vers un compte bancaire basé au Maroc, qui ont été conçus pour dissimuler et déguiser le fait que les sources des fonds étaient les prêts PPP et EIDL obtenus frauduleusement. « Ces programmes de prêts ont été conçus pour apporter une aide économique aux Américains lors d’une situation d’urgence sanitaire sans précédent, a déclaré Randy Grossman, procureur des États-Unis. Notre bureau est déterminé à enquêter et à poursuivre ceux qui ont profité de la pandémie mondiale pour s’enrichir ». Elle invite par ailleurs toute personne disposant d’informations sur des individus ayant participé à la fraude au COVID à se manifester.