Maroc : grosses pertes pour le secteur immobilier
Au Maroc, le secteur de l’immobilier a été durement touché par la crise sanitaire liée au coronavirus, avec à la clé, une grosse perte estimée à plus de 40 milliards de dirhams.
Le projet de loi de finances (PLF) pour le compte de l’année 2021 a été voté vendredi dernier par la Chambre des représentants, après plusieurs amendements. De nouvelles mesures entrent en vigueur sur le plan de l’immobilier, avec la bénédiction des professionnels du secteur sortir de sa léthargie.
Le premier amendement porte sur la prolongation, jusqu’au 30 juin 2021, de la réduction des droits d’enregistrement au profit des acquéreurs de logements et l’augmentation du montant de la base imposable à 4 millions de dirhams (MDH) au lieu de 2,5 MDH. Le second est lié à l’extension du bénéfice de l’exonération au profit des Organismes de placement collectif immobilier (OPCI).
Selon Karim Tazi, directeur général délégué du Pôle Conseil et transaction au groupe A. Lazrak et member of the Royal Institution of Chartered Surveyors (MRICS), « ce sont des mesures très positives. La première a eu un impact favorable sur les acquéreurs et a dynamisé les ventes ces derniers mois. Elle a apporté une sorte de rupture à l’attentisme des gens, notamment que le gain sur les droits d’enregistrement est significatif », rapporte la MAP.
Du côté des promoteurs immobiliers, on se frotte les mains pour ces deux nouvelles mesures. Karim Amor, Vice-président de la Fédération nationale des promoteurs immobiliers (FNPI), en charge de la Commission Relation internationale, estime que ces deux mesures pourraient aider à la relance du secteur.« La mesure relative aux droits d’enregistrement a permis une augmentation des transactions durant ces derniers mois », a-t-il indiqué.
Toutefois, le vice-président de la FNPI regrette que le PLF ne prévoit pas encore de solutions pour le logement social et celui de la classe moyenne. « Nous avons compris que le ministère des Finances souhaitait des solutions qui ne donnent plus d’exonérations aux promoteurs immobiliers. Ainsi, Nous avons proposé des solutions alternatives », a-t-il dit, citant la proposition d’une aide étatique directe aux acquéreurs-bénéficiaires des logements sociaux, précise la même source.
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